Objectif Sud : Espagne Route du retour 2
Mon dernier article date du weekend de Pâques (Espagne route du retour 1 ) et je quittais Aviles avec l'envie d'y revenir.
Mon objectif suivant se trouve à la périphérie d'une grande ville
Gijon
Je n'ai pas très envie de visiter cette grande ville qui mérite surement la visite.
Mais j'ai envie d'un peu de verdure. Aussi je vais simplement visiter son jardin botanique.
Je trouve à me stationner près du Laboral ciudad de la cultura. C'est l'un des plus grand bâtiment civil d'Espagne.
On peut le voir depuis plusieurs endroits, étant donné la hauteur de sa tour principale. Il a été conçu à l'origine comme un orphelinat, mais a ensuite été transformé en une université du travail.
Aujourd'hui, cet ensemble monumental rassemble des propositions allant de la création à l'art et à l'éducation.
Pour mieux se rendre compte de la taille de ces bâtiments, une photo récupérée sur Internet
Il est proposé des visites guidées du Théâtre Laboral, des programmes artistiques variés de Théâtre, de programme cinématographique innovant de la Cinémathèque Laboral, des expositions temporaires et des activités pour les enfants et les familles.
Ce ne sont là que quelques exemples de ce qui est proposé dans ce complexe culturel, qui est complété par des conférence et des services complémentaires tels que la Réception, le Café de la Laboral et le Restaurant La Cocina.
C'est une période de vacances et malheureusement fermé à la visite.
Après une bonne nuit, je prends la direction du jardin botanique.
Le Jardin botanique de l'Atlantique est un musée des plantes ouvert en avril 2003, conçu pour étudier, conserver et promouvoir la flore et la végétation de l'Atlantique Nord.
Le Jardin botanique est un projet de 25 hectares, dont 19 sont déjà ouverts aux visiteurs.
Plus de 30 000 plantes de 2 500 espèces différentes de plantes et arbres.
On aperçoit le complexe culturel d'un peu partout dans le jardin
Dans l'après midi je reprends la route vers ma destination suivante. Le temps s'améliore un peu et il y a plus d'éclaircies que d'averses de pluie.
Tazones
23km entre mes deux étapes
Pour stationner c'est pas facile. Le petit village est tout en pente descendant vers la mer et la plupart des rues sont interdites aux gros véhicules.
Je pensais y faire étape pour la nuit mais ce n'est pas possible. Je me gare donc sur le parking à l'entrée du village, j'ai de la chance une voiture s'en va juste comme j'arrive et j'arrive à m'insérer entre 2.
C'est une ville maritime surplombant la mer Cantabrique, rappelant l'époque où les baleiniers accostaient dans son port .
La capture d’énormes cétacés a été leur principale source de subsistance pendant des siècles.
La place Riveru, est peut-être le lieu le plus important en raison de l'histoire de la ville.
Dans cet espace étaient déposées les baleines chassées au large des côtes et les travaux de découpe étaient effectués. À la fin du XVIIIe siècle, d'importants travaux furent entrepris : un mur de soutènement, une promenade et un brise-lames pour faciliter l'échouage des bateaux, ainsi que l'installation de deux "Palanques" en plus d'un lieu qui servait de point de vente et que les pêcheurs appelaient "La Ruta del Pesu", car en même temps une balance était placée pour peser les prises.
À cet endroit, les bateaux étaient échoués et le poisson était distribué. Quand les marins revenaient de la pêche, les femmes attendaient et la vente se faisait de bouche à oreille par lots, oui, d'ici le poisson était commercialisé ou échangé dans les villes de la région.
Les leviers servaient à « Sabordar » (sortir les bateaux de l'eau) lorsqu'ils revenaient à terre, et à « Botar » (jeter à l'eau) lorsqu'ils partaient pêcher. Ce travail n'était pas seulement effectué par les marins, mais aussi par toute la ville, y compris les femmes et les enfants.
La Casa de las Conchas (maison des coquillages) est une maison appartenant à des particuliers
Entièrement recouverte de coquillages (coquilles Saint-Jacques et bigorneaux) de toutes tailles, toutes formes et toutes couleurs, elle constitue un élément remarquable et très pittoresque du village, jusqu'à devenir, selon le journal El Comercio « la maison la plus photographiée de toutes les Asturies »

José Ramón Gallego, le propriétaire, commence ses travaux en 1985 en décorant tout d'abord des pots de fleurs de la maison de ses parents avec des coquillages. Puis il décore peu à peu pendant 20 ans l'ensemble des façades en collant chaque coquillage avec du ciment puis de la silicone, le ramassage des crustacés se faisant sur la plage. Par souci du détail, un câble électrique est soigneusement caché sous une rangée de coquillages.

La maison est décorée de plusieurs détails plus ou moins cocasses, comme par exemple une araignée de mer rouge qui fume un cigare qu'il tient dans sa pince. Les coquillages servent de décoration, mais également de protection contre les intempéries à la manière des maisons de marins asturiennes couvertes de carrelages colorés, car José Ramón Gallego les recouvre tous les 2 ou 3 ans d'un vernis protecteur contre le salpêtre.
Il explique qu'il doit parfois également effectuer des réparations car certains touristes cherchent à arracher des coquillages pour les emporter comme souvenirs de visites.
Je remonte la rue principale bordées de restaurants pour rejoindre la parking.
Ne pouvant rester en étape de nuit à Tazones, je file jusqu'à Colunga qui n'offre rien de spécial à par un grand parking en terre battue bordé de champ pour passer la nuit.
Mon point de chute, à 47km, suivant sera
Llanes
J'ai repéré une aire de stationnement pour les camping car, mais
En voyant les nombre de véhicules stationnés j'ai rapidement cherché une autre solution. A 250 mètres je trouve ça
Mes plus proches voisins
Après une nuit très calme, le matin j'ai droit à ce panorama.
Bon il y a encore pas mal de nuages bien gris, mais ça va s'arranger...... un jour.....
Façades monumentales, portes ornées, des galeries, des patios, des balcons, chapelles privées, des jardins luxuriants, des piliers, des détails exquis, pilastres, escaliers encombrants, ces grandes demeures qui parsèment les villes et villages dans cette région des Asturies sont le résultat de l'émigration asturienne vers l'Amérique qui eu lieu a la fin du 16è siècle.
Elles sont parfois très bien entretenues et mises en valeur
Les indianos sont ces colons espagnols qui partaient vers l'Amérique et revenaient riches. Le terme s'étend aux descendants de ces colons avec une connotation admirative ou péjorative selon le contexte.
Et parfois elles sont laissées à l'abandon
Dans les grandes maisons qui parsèment ces communes on trouve généralement un palmier, symbole de classe qui a permis de ne laisser aucun doute sur l'origine de tant d'argent : l'Amérique.
Quelques fois elle deviennent Le Casino de la ville
La Tour del Castillo, tour défensive située dans la muraille médiévale dont les fondation date du 13è siècle. Plus tard elle servit de prison
La basilique Santa Maria del Conceyu, date aussi du 13è siècle
J'arrive dans le centre et il y a beaucoup de monde à se promener.
Beaucoup de très grande maisons, palais....
Remarquable activité de la pêche hauturière et côtière entre le XVème et le XVIème siècle grâce à la richesse de ses lieux de pêche : baleines, sardines, colins, etc.
Une belle étape, et le temps est de plus en plus beau. Je continue, mine de rien, à me rapprocher de la frontière française.
Je fais 35km pour atteindre mon étape suivante.
San Vincente De La Barquera
Ancien refuge de pêcheurs, San Vicente de la Barquera représente l'une des vues les plus pittoresques de la côte cantabrique, avec ses plages, sa vieille ville et le décor exceptionnel des sommets enneigés des Picos de Europa.
La ville s'étale en plusieurs parties. Le centre historique est très étroit et "coupé" par 2 ponts. Il est quasi impossible en journée de trouver à se stationner.
Je traverse le second pont et trouve à ma stationner près des plages ou les surfeurs se retrouvent. Au passage du pont j'ai droit à un contrôle des forces de police et même de souffler dans le ballon. Le très beau gendarme me laisse repartir avec un grand sourire. C'est toujours ça de pris
San Vincente de la Barquera de l'autre côté du pont
Après analyse je me rends compte que pour visiter San Vincente et ce que je veux visiter, il faut que je fasse 8km, donc aller/retour minimum 16. Pas possible pour moi.
Je décide donc de me balader cette journée et profiter de la plage.
J'ai repéré en passant, là où je me suis fais contrôlé, qu'il y a un petit parking. Je compte sur le fait que le soir il y aura plus de places disponibles. Donc à 20h, j'essaye et , super, il y a de la place. Je vais pouvoir y rester jusqu'à demain et visiter.
En premier je vais voir le pont sur lequel je suis passé. Le pont de la Maza avec ses 28 arcs qui fut érigé au XVIe siècle sur ordre des Rois Catholiques.
Important ouvrage d'ingénierie médiéval qui a commencé à être construit en pierre au XVe siècle, sur une autre structure en bois.
À son époque, alors qu'il comptait 32 arches, il était considéré comme l'un des plus grands ponts du royaume.
Tout au long de son histoire, le pont s'est adapté aux besoins de chaque moment grâce à diverses rénovations
J'aime les lumières du matin
Je fais demi-tour et traverse le parc qui longe toute la partie centrale de San Vincente.
Je découvre que la ville est jumelée avec Pornichet
La ville est en arc de cercle
J'arrive au second pont, puente de la Barquera, qui possède de larges trottoirs et permet de voir sur la colline le château et la vieille église de la ville
J'irais sur le chemin du retour voir la château et l'église mais je veux d'abord monter jusqu'au Sanctuaire de San Vincente, communément connue sous le nom de « La Chapelle »
L'église est toujours très fréquentée en raison de la grande dévotion qu'elle suscite, et même les navires qui passent font retentir leurs sirènes en signe de salutation et de demande de protection.
La légende de la chapelle
On raconte qu'un lointain mardi de Pâques, au Moyen Âge, les marins de cette petite ville cantabrique s'étaient réunis pour célébrer la Semaine Sainte au bord de la mer, lorsqu'ils aperçurent soudain sur la côte une petite barque qu'ils ne reconnaissaient pas, sans équipage à bord, sans voiles, sans rames, seulement une Vierge à bord, qui indiquait la direction du vent aux marins.
Depuis lors, ce lieu est devenu un lieu de pèlerinage pour les habitants de San Vicente de la Barquera.
En son honneur et en l'honneur du miracle, une chapelle a été construite où l'image de la Vierge de la Barquera est vénérée et adorée
Je reviens sur mes pas pour monter au sommet de la colline voir la château et l'église.
Les château est malheureusement fermé à la visite quand je passe alors que je suis dans les horaires d'ouvertures.....Et pourtant j'ai lu
Suite à une rénovation minutieuse du Château, ses installations ont été adaptées pour accueillir diverses manifestations culturelles : expositions, spectacles, etc., s'imposant ainsi comme un important forum culturel pour la région.
Actuellement, il abrite une intéressante exposition permanente sur l'histoire et la nature de San Vicente, présentant des objets et des documents historiques de la ville.
Une belle vue sur le pont que je viens de traverser
L'église Santa Maria des anges
L'ancienne ville médiévale de San Vicente de la Barquera possédait une enceinte fortifiée complète, composée du château et du mur qui entourait l'ancienne citadelle supérieure. Aujourd'hui, la majeure partie du mur nord et une partie du mur sud sont conservés.
Je redescends en passant les anciennes portes de la ville et les petites ruelles
J'ai bien aimé l'atmosphère de cette ville maritime. En fin d'après-midi je rejoins mon étape suivante que je visiterais demain
Comillas
11km plus loin quand même 😂
Sans aucun doute l’une des villes les plus belles et les plus connues de cette région, la Cantabrie
Je me stationne sur les hauteurs de la petite ville, près d'une ancienne église devenue cimetière.
Belle vue d'un côté comme de l'autre
Je me prépare un parcours de découverte.
Au Moyen Âge, Comillas était une petite ville qui vivait de son petit port de pêche et de ses activités agricoles et d’élevage.
Je commence par traverser le parc Municipal de Sobrellano
Et arrive devant le Palais du même nom.
L’histoire de la population a pris une tournure importante à la fin du XIXe siècle, grâce au personnage illustre Don Antonio López López, 1er marquis de Comillas.
Il est né dans une humble famille de cette ville. Il est devenu orphelin très jeune et est connu pour son ascension rapide vers la richesse. C'est un homme qui s'est fait lui-même, un exemple de quelqu'un qui a réussi et qui a vu le rêve de chaque Indien se réaliser. En 1853, à l’âge de 36 ans, il revient de Cuba avec une fortune remarquable.
Il installe son entreprise à Barcelone. En 1881, au sommet de sa maturité, il possédait la plus grande compagnie maritime espagnole.
Le Palais fut construit après la Chapelle-Panthéon et était destiné à servir de résidence d'été au Marquis et à la Famille Royale.
Le palais se visite mais par visite guidée obligatoire et en espagnole, et en plus il faut réserver la veille. Donc ce sera pour une autre fois.
Sur la colline en face se trouve, l'université pontificale.
Le II Marquis a créé l’Université Pontificale, bien que le bâtiment ait été érigé par les jésuites, Don Claudio l’a offerte au pape, lui attribuant le titre de Pontifical.
Je passe par des petites places et rues
Pour arriver devant El Capricio
Le Capricho de Gaudí est un palais monumental conçu par le brillant architecte Antoni Gaudí en 1885. C'est l'une de ses œuvres les plus anciennes et l'une des rares que l'on puisse visiter hors de Catalogne. Cette demeure originale et colorée est sans aucun doute le joyau caché de Gaudí.
Il possède un corps principal auquel est attachée une tour cylindrique gracieuse et particulière. Il est abondamment décoré, mettant en valeur les bandes de céramique avec des fleurs de tournesol.
Il présente des balcons et des balustrades en fer, alternant entre la maçonnerie en pierre de taille dans la partie inférieure et la maçonnerie en brique dans la partie supérieure
En bref, la particularité de ce monument en fait un véritable « caprice » architectural et ornemental.
La serre
Gaudi à fait cohabiter architecture et design mobilier. A l'étage une collection de chaises qu'il a conçue.
Le jardin est petit mais énormément de valeur. En effet, bien que Gaudí fût un grand paysagiste, il n'en reste que peu d'exemples. Elément important sa forme en fer à cheval. pour permettre aux calèches de faire demi-tour.
Je suis donc stationné non loin du cimetière de Comillas qui s'étend à l'intérieur d'une église paroissiale gothique du XVe siècle, qui a sa propre légende. On dit que c'est une dispute entre le peuple et la noblesse qui a conduit à l'abandon du bâtiment.
De loin on remarque l'Ange exterminateur du sculpteur Josep Llimona qui domine
La sépulture de Joaquin Del Piélago, premier marquis de Comillas, qui amena l'eau jusqu'à la ville. Elle représente un ange prenant son envol sur une vague, qui fait référence à l'origine de la fortune du marquis
La statue du marquis était un hommage que les gens de Comillas voulaient faire en 1889 pour le grand bénéficie qu'il à apporté au peuple. La statue se dresse sur une butte, apercevant la mer, comme si le marquis attendait un navire de sa Compagnie Transatlantique.
Je n'ai pas beaucoup roulé ces derniers jours et ma batterie commence à faiblir. Je vais donc me poser à la sortie de Comillas sur une aire payante. 16€ la nuitée avec l'électricité et les services d'eau.
Pas grand monde et ça me va bien.
Le sacré anticyclone est enfin bien arrivé et le temps est au soleil et les températures grimpent.
Le Cath'Car rechargé, le plein d'eau fait je peux repartir vers ma prochaine étape.
16km quand même 😀
Santillana del mar
J'aurais dû étudier mon étape hier car dans cette petite commune médiévale, les véhicules sont quasi interdit dans le centre et tous les parkings sont payant. Donc à choisir, pour le même prix, je vais sur une aire de service payante (12€ pour 24 heures). Elle à l'avantage d'être proche du centre.
Nuit tranquille et avant de partir explorer, un gros câlin à Tara
Santillana del Mar est l'une des villes ayant la plus grande valeur historique et artistique d'Espagne et la principale attraction touristique de la région de Cantabrie , ce qui en fait l'un des endroits les plus visités et les plus attrayants de la région.
La première chose que je découvre est la Collégiale de Santa Juliana.
En 1715, la construction de cet orgue commença. Elle est conçue avec une splendide façade en bois ornée d'anges avec des trompettes et surmontée de l'image de la sainte patronne de la ville, Sainte Julienne.
Le reste de la journée je me suis perdue dans les petites ruelles, toutes pavées, sans voitures. Un vrai régal
Dans le centre historique de Santillana, quatre fontaines, un lavoir et un abreuvoir ont survécu dans ses rues depuis le XVIe siècle.
Casa de los estrada
Torre de Don Borja
Jardin du Musée Jesús Otero : Ce petit jardin qui entoure le Musée Jesús Otero, est mis en valeur par les sculptures exposées de l'artiste local qui donne son nom au musée.
On peux voir des pièces représentant des têtes de chevaux, de taureaux, un bélier et une représentation de taureaux en charge.
Chemin du retour, je repasse devant la collégiale
Le Palais Velarde, qui propose une visité guidée, en espagnole bien sur. Dommage je l'aurais bien visité
Vraiment une belle découverte, et je n'ai surement pas tout vu.
Je repars de ce joli village pour me poser pour la nuit
L'étape est sympa. J'en profite pour prendre mon temps et étudier la carte pour tracer mon itinéraire. J'arrive dans le pays basque espagnol, très montagneux, souvent très pluvieux. Je suis à 150km de la frontière française et je me programme 3 étapes de nuit pour arriver en France, mais rien qui me branche à visiter.
Donc cet Objectif Sud Espagne le retour va se terminer pour entamer un Objectif Sud France, le retour.
Il me reste à vous souhaiter
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