Prémices d'automne autours du Ventoux
Nous continuons notre cure et nos balade autour du Ventoux.
Nous en sommes à la seconde semaine et le soleil est toujours présent. Les matins sont frais mais dès le milieu de matinée la chaleur arrive et les après-midi sont bien chaud.
Nous entamons la semaine par une visité chez Nathalie http://www.hobouquetdelavande.com/.
Nous avions fait une visite commentée l'an passé mais nous n'avions pas pu faire le sentier botanique, toujours pour cause des 4 roues de Môsieur Erick.
Cette année, on y va.
Ce sentier botanique nous emmène par de petits chemins de pierres découvrir les champs de lavande, qui à cette époque, viennent d'être coupés.
Nous reviendrons en juin prochain pour espérer voir la lavande en fleur.
Un aperçu de notre balade
Le circuit suivant sera Gordes et le village des bories.
Classé Plus Beaux Villages de France, Gordes s'accroche à la roche. Le site est devenu le plus visité de tout le Lubéron.
Beaucoup de monde qui font des selfies (ils se trouvent tellement beaux qu'ils ne voient plus le reste), des boutiques qui pendent sur les murs leurs marchandises....
Bref, pas terrible pour faire de belles photos et nous conclurons notre visite par la certitude d'avoir visiter de bien plus beaux villages...
La vue du village au loin est vraiment belle
Nous stationnons la voiture dans un parking OBLIGATOIRE ET PAYANT (4€ la journée... Nous ne resterons que 2 heures....)
Ici un lien vers le site Lubéron Coeur de Provence
Nous repartons de Gordes pour faire quelques kilomètres et visiter le Village des Bories
Ce hameau dit « Les Cabanes », avant d’être baptisé Village des bories, est situé à 4km de Gordes, à 270m d‘altitude.
Dépourvu de cimetière et d’église, ce hameau est typique de l’habitat temporaire qui, dans les pays méditerranéens, venait doubler le village permanent et était lié aux travaux agricoles saisonniers.
Ici, la roche calcaire est partout présente. Tendre, facile à extraire et à façonner, non gélive, elle était déjà exploitée par les Romains et aujourd’hui on trouve encore de nombreuses carrières dans la région.
Mais la pierre qui identifie le mieux le paysage des Monts de Vaucluse, et de Gordes en particulier, c’est le modeste matériau d’épierrage extrait des champs.
Les hommes ont fait un usage exclusif de cette pierre bon marché, inépuisable, ne nécessitant aucun transport et accessible à tous pour élever sur les versants de la montagne du Luberon et des Monts de Vaucluse des milliers de constructions en pierre sèche, constructions qui ont demandé un dur labeur, patience et main d’œuvre abondante.
Ce patrimoine bâti riche et varié participe à l’identité du paysage : clapas (amas de pierres en bordure des champs), restanques (terrasses), murs de soutènement, enclos, murs délimitant les champs ou encadrant sur des kilomètres des chemins, aiguiers, « apiès » ou murs à abeilles, cabanes ou bories.
La campagne abrite encore de nombreux et magnifiques témoins de cette architecture en sursis.
Le terme générique local de ce type de construction est tout simplement cabane. C’est aussi le terme que les puristes préfèrent puisque c’est le nom utilisé par les anciens pour désigner ces constructions.
Pourtant aujourd’hui dans la région c’est le terme borie qui est communément utilisé.
Borie est l’équivalent français du provençal bori désignant un mas et vient du médiéval boveria, boria, étable à bœufs. On l’emploie sans distinction au féminin ou au masculin.
Nous terminons tranquillement notre seconde semaine, toujours avec le soleil. Aujourd'hui samedi nous allons visiter Forcalquier
Forcalquier
À égale distance du Rhône, des Alpes et de la mer, à mi-hauteur entre plaine et montagne, à la rencontre du monde alpin et du monde méditerranéen, nous découvrons en premier la concathédrale Notre-Dame-du-Bourguet (Elle partage au milieu du XIè siècle le siège du diocèse avec sisteron).
Nous déambulons dans les petites rues en grimpant vers la citadelle Notre Dame de Provence
Bâtie au sommet d’une colline sur l’emplacement de l’ancien château des Comtes de Forcalquier, aussi nommé alors Citadelle de Forcalquier, la chapelle offre une vue panoramique sur toute la Haute Provence avec une vue dégagée à 360°
Cette chapelle, dont la première pierre fut posée en 1868, est bâtie dans un style néo-byzantin, sur demande du curé de Forcalquier, le chanoine Terrasson.
De forme octogonale et décorée aux angles d’anges jouant de la musique, la chapelle possède un dôme qui sert de piédestal à une statue dorée de la Vierge Marie. Au-dessus de l’arche de la porte d’entrée sont sculptés des saints provençaux
La chapelle est dotée d’un carillon construit en 1925, situé à quelques mètres sur la même esplanade. Ce carillon atypique comportait après modification, en 1939, vingt cloches, mais n’en possède de nos jours plus que quinze.
Ce carillon est toujours en service, et fait retentir sa musique tous les dimanches matin sur le coup de 11h30, ainsi que lors des principales fêtes de Forcalquier, notamment pour Noël lors du « Nadalet ». Ce carillon est un des rares en Provence à fonctionner avec la méthode dite du « coup de poing », plutôt utilisée dans le Nord de la France.
Nous redescendons vers la ville basse pat les petites calades. Au détour d'une ruelle très pentue, nous laissons manoeuvrer un monsieur qui sort de son garage. Nous engageons la conversation avec lui, entre autre sur l'étroitesse des rues et la beauté des maisons et des vielles portes
De manière spontanée et très sympatique ce monsieur, qui est désolé car il doit partir et ne peux nous faire visiter sa demeure, nous invite à descendre la ruelle, prendre à angle droit la rue parrallèle et visiter l'ancien hotel Astier qui est aussi sa propriété.
Nous apprendrons que ce monsieur, Alain GERAY, a acqui l'ancien collège qui avait besoin de sérieux travaux de rénovation. Et puis il y avait cette petite cour intérieure, entourée par un bâtiment contigu, abandonnée depuis longtemps mais dont les fenêtres à meneaux, les encadrements de portes et les terrasses à colonnades trahissait les nobles origines : l'hôtel d'Astier.
Il appartenait à la municipalité qui, vu son état de délabrement, le céda pour une bouchée de pain. "Il s'agissait surtout de ne pas voir un commerce ou une activité bruyante s'installer sous nos fenêtres, avoue Alain Geray. Quand on se lance dans la rénovation, il faut s'attendre à de bonnes, et de mauvaises surprises !"
Et des surprises, il y en a eu : portes coupées par des cloisons, escaliers disparaissant sous les gravats, voûtes effondrées... Mais aussi, la découverte de citernes carrelées, la réouverture de fenêtres ou d'un oculus, et surtout, la salle souterraine où se réunissaient les conjurés en 1850 et la cave taillées dans le safre, qui font dire à leur propriétaire : "Eriger 6 étages sur des fondations de safre, mais comment ont bien pu faire les anciens bâtisseurs forcalquiérens !"
Peu à peu, l'hôtel d'Astier émerge de l'oubli même s'il n'a pas encore retrouvé sa splendeur passée, sa galerie de style Renaissance italienne et ses élégantes façades.
Quant aux vastes salles - dont la première est déjà occupée par le peintre Feng Ge venu de Marseille pour travailler au calme - elles abriteront bientôt d'autres artistes, tandis que celles donnant sur la rue pourraient devenir des galeries d'exposition.
Enfin, la grande cave voûtée au sol mais se trouvant, par le jeu des différences de niveaux de la construction, au deuxième étage, pourrait devenir un lieu de réunions ou de spectacles et de concerts.
Dans la rue Marius Deout, nous arrivons au moulin à huile de Gouvan.
Un moulin à sang ainsi dénommé car c'est un animal ou un être humain qui faisait tourner la roue qui écrasait les olives
Nous arrivons jusqu'a la fontaine Saint Michel
Tiens, mais nous sommes le 29 septembre, jour de la Saint Michel.
Bonne fête papa
Nous continuons vers le couvent des cordeliers en passant devant la fontaine Jeanne d'Arc
Cette fontaine construite en 1511 était initialement surmontée d’un Saint Pierre.
Ce dernier fut remplacé par une statue de Jeanne d’Arc en 1900.
Mais tout le monde n'apprécia pas ce changement.
Eugène Bernard écrivit un poème vengeur où Saint-Pierre se plaint d’avoir été chassé :
« Ah, elle est belle leur Jeanne,
avec son petit front craintif,
et son air mi-figue mi-raisin
sous sa peau d’aubergine !
Et disons-le, puisque nous y sommes :
si c’étaient d’honnêtes paroissiens,
ils sauraient que de rester comme une quille sur un piédestal,
laid ou beau,
d’où coule ce que l’on boit,
ce n’est pas la place d’une fille !»
Nous ne verrons pas grand chose du couvent des cordeliers, un festival de Yoga se déroule dans les jardins
La cure avance bien, j'ai même réussi à acheter à une curiste, entre 2 soins à la piscine, 1 kg d'ail de Piolenc (Piolenc, dans le Vaucluse, est connue pour être la capitale de l'ail. Honnêtement j'en savais rien ) ....
Notre balade suivante nous ménera à Nyons avec un arrêt visite à Mollans sur Ouvèze.
Nous sommes dimanche donc quartier libre pas de cure.Nous partons sur la journée.
Mollans sur Ouvèze
Ville fortifiée au moyen âge, elle possédait alors deux châteaux, trois tours et un pont levis, l’ensemble étant protégé par une enceinte.
Perchés sur leurs rochers abrupts les deux châteaux féodaux (dont l’un a été restauré) dominent toujours le village.
Comme d'habitude nous grimpons par les petites rues pavées.
Comme dit Tata Colette "C'est quand qu'on visite le plat pays"
Une petite découverte en images de Mollans au fil de notre grimpette
Jadis, ce pont était flanqué d’un dispositif de sécurité constitué de trois tours rondes : il n’en reste qu’une aujourd’hui, qui servit de base à l’érection d’un beffroi au début du 18ème siècle.
Nous atteignons l'église Sainte Marcel
Construite en 1841 et située près de l’école élémentaire de Mollans, elle rappelle «le prieuré disparu» ; intérieur blanc, à trompe l’œil de pilastres cannelés et l’autel en marbre polychrome de Carrare, d’un beau style baroque flamboyant.
Notre étape suivante est Nyons bien connue pour sa Tanche, variété d'olives noires.
Un aperçu de la ville en arrivant
Nous avons un peu de mal à nous stationner, il s'avère qu'a lieu des concours de pétanques internationiaux
Nous abandonnons les joueurs de boules et allons voir le pont romain
Enjambant l'Eygues (ou Aygues) : inauguré en 1409 par l'évêque de Vaison, le pont relie les deux rives de l'Eygues avec une seule arche de 43m et domine la rivière de plus de 18m.
Il est classé second pont de France de qualité aussi pure. Le pont était bien gardé par une redoute élevée à chaque extrémité, et la tour du péage qui occupait le centre du pont. Le pont est classé monument historique depuis le 8 octobre 1925
Je vous laisse découvrir Nyons en photos jusqu'à la tour Randonne - Notre Dame de Bon Secours
La tour Randonne
Bâtie sur une butte de calcaire gréseux, au centre du quartier des Forts de Nyons, la tour Randonne, mesurant 8m de côté pour 10m de hauteur, surplombe la ville.
le 21 octobre 1862, M.L Francou, curé de Nyons, se rendit acquéreur de l'antique tour Randonne et la fit convertir en chapelle.
Sur le vieux donjon se dresse une pyramide de trois étages d'arcades à quatre faces ornées de statues. Elle soutient une statue colossale de la Vierge. Le monument, en y comprenant la tour Randonne elle-même, mesure 24 mètres de hauteur et domine toute la vallée.
Pour cloturer une bonne tranche de gigot d'agneau avec une crème à l'ail (un vrai délice) , accompagné d'un flan de carotte et un gratin dauphinois...
Inutile de vous dire qu'après ça, plus question de grimper où que ce soit
La fin de la cure pointe le bout de son nez, mais il nous reste encore quelques découvertes à faire.
La vallée du Jabron
En prenant la D946 nous traversons les villages de Omergues, Curel, Chateauneuf-Miravail, Saint Vincent sur Jabron et Saint Noyer sur Jabron.
Tous ces villages sont dominés par les a-pics du versant nord de la montagne de Lure.
Une halte à Saint Vincent Sur Jabron
Dans les années 1840, le vieux village avait un peu plus de 400 habitants, et la commune avec les hameaux épars environ 800 habitants. A la fin du 19 ème siècle, lorsque la route départementale fut construite, les habitants ont commencé à descendre et à construire dans la partie appelée la Ribière.
Dans la partie basse un lavoir, une fontaine
Nous suivons les pancartes pour rejoindre le vieux village et surtout l'ancienne église qui surplombe le village
Les pancartes sont.... top
Nous grimpons.... en voiture.... jusqu'a l'ancienne église qui domine
Une dernière découverte
Monieux
Monieux se tient accroché aux pentes abruptes des derniers contrefort des Gorges de La Nesque.
Une tour de guet médiévale du XII° siècle domine Monieux et relie le village aux vestiges de l'enceinte primitive.
Une petite route pittoresque (la D1) que l'on appelle aussi la route de la Gabelle, bordée de chênes verts et de buis, s'élève en lacet et dévoile au fur et à mesure de somptueux paysages.
Au village nous découvrons de belles maisons très anciennes, certaines datant même du moyen-âge.
L'église Saint Pierre au sommet du village
Horloge à cage installée en haut du clocher au début du 19è siècle. Durant plus de 250 ans elle rythma l'existence des villageois en sonnant les heures.
Mais elle ne fontionnait pas toute seule, il fallait chaque semaine la remonter. Ce qu'a fait, Monsieur Clément facteur receveur à Monieux prendant 39 ans.
Complètement usée et malgré des soins attentifs elle ne pouvait plus fonctionner. Elle fut remplacer en 2005 par une horloge électrique radio pilotée.
En 1905, Léon Doux, Maire de Monieux et directeur du prestigieux théâtre de l'Alcazar à Marseille, décide de doter sa commune d'un point d'eau au centre du village. Il fait faire des recherches par un sourcier, entreprend les travaux de captation de la source et fait construire, sur la place du village, la fontaine qui porte son nom. Pour couronner celle-ci et rendre hommage à la Nesque ( Anesca en provençal ), il commande au sculpteur Pérosi une statue en bronze représentant une allégorie d'Anesca sous la forme d'une jeune fille portant une cruche et une brassée d'épis. La fontaine fut inaugurée dans la liesse générale le 27 août 1905 et Anesca, petit bijou de style art nouveau, trône depuis lors sur la place du village et les moniliens en sont très fiers
A la sortie de Monieux nous faisons une petite pause au Lac du Bourguet, où des canards se dandinent.
L'eau est d'une couleur verte peu commune, peut être dû au soleil de l'été.
Un canard prend a pose juste pour moi
Voilà, la cure est finie, cela fait 3 semaines que nous sommes arrivés et il est temps de rentrer.
Un petit arret pour le week end chez les cousins de Montélimar pour le plaisir de les voir et faire le plein de nougats avant de rentrer.
Je vous donne rendez vous en juin prochain. Nous reviendrons pour voir la lavande en fleur
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