Haut-Rhin, Haute-Saône, Schlitteurs et Fleischnakas
Après les plaisirs floraux de Giverny , me voici partie vers l'est de la France pour une huitaine.
Frère Dominique et Belle soeur Martine résident depuis plus de 30 ans dans une petit village de la Haute Saône, Boursières.
Mais ma semaine va commencer par une découverte pendant quelques jours des environ de Masevaux dans le Haut Rhin.
Pour rejoindre notre point de chute nous empruntons la route des 1000 étangs.
Le Plateau des 1000 Étangs s’étend sur une zone de 220 km², de Lure jusqu'à Faucogney, en passant par Melisey, Servance, le Col des Croix (qui marque la limite avec les Vosges) et le Ballon de Servance.
Cette zone est caractérisée par de nombreux étangs résultat du retrait des glaciers qui recouvraient les Vosges à la fin de la dernière ère glaciaire.
Les nymphéas me poursuivent, après Giverny
Un paysage extraordinaire qui a value à cette région d’être surnommée « la Petite Finlande », en raison de la similitude de ses paysages avec les milieux scandinaves.
Nous grimpons jusqu'à l'église Saint Martin de Faucogney
Construite en haut de la montagne Saint-Martin et donne vue de deux côtés: vers le village de Faucogney au nord et vers le hameau d'Annegray vers le sud
Sur notre route un arrêt au saut de l'Ognon
Naissant à Château - Lambert, à 904 mètres d'altitude, l'Ognon est torrent puis rivière étroite et encaissée avant de s'élargir pour se jeter dans la Saône après un parcours de 215 km
A Servance, le saut de l'Ognon est percé à travers la roche dans un verrou glaciaire : la rivière fait une chute de 13 mètres à l'étrange forme triangulaire.
Nous arrivons à la source de l'Ognon.
Château-Lambert
Véritable hameau de montagne Château Lambert est niché à 700 mètres d'altitude
et est regroupé autour d’une magnifique chapelle datant de 1616.
L'oratoire Saint-Antoine en contrebas de l'église
Dans ce petit village nous visitons le musée départemental de la montagne.
Témoin de l'histoire de la communauté villageoise avant les grands changements qu'allait provoqué la Grande Guerre.
Dans une ancienne ferme, sont reconstituer 4 pièces d'habitation, au mobilier modeste et au confort rudimentaire, rappelant les longues veillée d'hiver auprès du fourneau.
Une chaise à fessée
Les activités agricoles les métiers liés à la forêt et à l'artisanat du bois et le travail de la mine sont également évoqué.
Le Baccu, refuge temporaire des bucherons
La loge des sabotiers
La baraque des bucherons
La meule du charbonnier
Le Schlitteur
Atelier du scieur de long
Le ferrage des Boeufs
La visite de ce musée est vraiment très interressante et Belle soeur Martine, un très bon guide
Le barrage d'ALfed
Le barrage d’Alfeld, sur le versant Est des Hautes Vosges, se trouve à mi-hauteur d’une très belle route, la RD 466, menant de l’Ochsenfeld au Ballon d’Alsace.
Il est impressionnant. Deux murs constituent cet ouvrage datant de l'occupation allemande de l'Alsace-Lorraine. Le grand mur de 23 m de hauteur sur 255 m de longueur à la crête et le petit mur de 12 m de hauteur sur 74 m de longueur à la crête.
Il a été inauguré en 1888 et salué comme prouesse technique.
Stèle commémorant l'inaugration
Il sert à réguler le cours de la rivière L’alfeld et permet d’éviter les inondations, notamment au niveau du lac naturel de Sewen situé plus bas dans la vallée.
Nous en ferons le tour à pied en suivant un sentier balisé.
On peut pas dire que ce soit émotté
Même Rasta profite des flaques d'eau pour se rafraichir
Masevaux
Notre lieux de résidence pendant ces quelques jours, Masevaux est une ville très accueillante avec son centre piétionnier.
L'église Saint Martin construite en 1786
Malheureusement en 1966 elle fut frappée par un gigantestque incendie et a été entièrement détruite, il fallu cinq ans pour la reconstruire.
Avant l'incendie, l'Eglise contenait les célèbres orgues des Frères Callinet. Ils occupaient toute la largeur de la nef, après l'incendie un nouvel orgue fut construit en 1975 par Alfred Kern.
Chaque année a lieu le Festival International d'Orgues depuis 1977, ce qui fait la grande fierté de la ville.
Plusieurs balades de jour ou de nuit pour découvrir les places, les fontaines, les ruelles, ses rues commerçantes, ses fleurs.
La Doller traverse Masevaux
La Mairie
Le soir quelques pêcheurs de truites et carpes
Thann
Selon la légende, la ville de Thann tient son origine d’un miracle attribué à Saint-Thiébaut, évêque de Gubbio (Ombrie en Italie).
Nous découvrons en premier la Collégiale Saint-Thiébaut, seconde plus belle église gothique d'Alsace après Strasbourg (malheureusement décorée d'échaffaudage....).
La collégiale doit son nom au collège de chanoines venu s’y installer en 1442
Cette collégiale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1841
La façade est ornée de plus de 500 personnages sculptés.
Le portail fait 18 m de haut et 8 m de large
Le chœur de la Collégiale de Thann présente l'ensemble le plus vaste de vitraux du xve siècle qui soit conservé en Alsace
La tribune et le buffet d'orgue ont été construits en 1885 par Théophile Klem de Colmar
Comme beaucoup d'autres toitures en Alsace, nous retrouvons sur les toits de la collégiale des tuiles vernissées.
Très souvent enchevêtrées avec d’autres toitures dont la pente peut varier entre 45° et 65°, elles sont recouvertes de tuiles plates dont l’extrémité est arrondie.
C’est d’ailleurs en raison de cette forme qu’on les nomme « Biberschwantz » (Queue de castor).
L'hotel de ville
Un commerce très décoré
Une toiture particulière
Nous ne pouvions manquer de monter jusqu'au Ballon d'Alsace
Le Ballon d'Alsace est une terre de rencontre entre trois régions : l'Alsace, la Franche-Comté et la Lorraine. Culminant à 1247 m d'altitude
Les fermes auberges
Les fermes auberges sont un héritage d'une grande tradition marcaire (, vieille de plus de dix siècles, lorsque les moines défricheurs et éleveurs envoyaient paître leurs troupeaux en altitude.
Marcaires : exploitants agricoles du massif vosgiens élevant des vaches laitières pour la production du fromage de munster. Leur nom vient de l'alsacien "malker" dérivé de l'allemand "'melker", celui qui trait les vaches.
Ce sont ces marcaires, vachers et fromagers qui accueillèrent les premiers randonneurs de la fin du XIXéme siècle, des botanistes et autres voyageurs curieux, à qui ils offraient un repas frugal et un couchage au-dessus de l’étable. Cette forme « d’aubergisme » s’est développée avec la création du Club Vosgien en 1872. Confortée dans des statuts officiels en 1971, l’association des fermes auberges propose une charte à ses adhérents qui sont avant tout des exploitants agricoles ; elle est basée sur l’accueil, l’utilisation de produits principalement issus de la ferme, le cadre architectural et la fonction environnementale.
Sur le territoire du Parc, il existe 47 fermes auberges On peut y déguster des plats régionaux issus des productions fermières locales dans un cadre chaleureux. Certaines proposent un hébergement, en dortoir ou chambre d’hôtes.
Nous étions obligés d'y faire au moins un déjeuner.
Ce sera la ferme auberge du Hinteralfeld
Nous y dégustons des "Callri" (pas très sur de l'ortografe 😀). En fait du pâté de tête excellent
Accompagné de choux et carottes rapées
Ensuite des fleischschnackas ( je vous laisse le soin du choix de la prononciation) terme alsacien signifiant "Escargot de viande"
Spécialité de farce composée de viande cuite (reste de pot-au-feu en général), œufs frais, oignon, persil, sel, poivre, roulée dans de la pâte à nouilles.
La viande est étalée sur la pâte puis le tout est roulé sur lui-même. Ce tube de pâte farcie est alors découpé en tranches de 1,5 à 2 cm. Ces tranches sont dorées à la poêle puis pochées une douzaine de minutes dans un bouillon (celui du pot-au-feu, en général).
Un vrai régal accompagné d'un gratin dauphinois.
Et pour terminer nous ne pouvions choisir qu'une tarte aux myrtilles
Pour digérer nous faisons une petite escapade dans la forêt domaniale du Ballon jusqu'à la cascade du Rummel et l'étang du petit haut.
Les digitales sont magnifiques
Martine est la seule qui fait l'effort de monter le long de la cascade
Même Rasta ne veux pas
L'etang du Petit-Haut : Il s'agit d'un étang aménagé au xixe siècle pour constituer une réserve d'eau destinée à soutenir l'étiage de la Savoureuse, afin de sécuriser l'alimentation des moteurs hydrauliques des industries textiles de la vallée
Une pancarte indiquait aussi l'étang des roseaux... que nous n'avons pas trouvé???
Il reste encore Belfort, Champlitte, Ray sur Saône, les forges de Baignes...... Ce sera pour le prochain article d'ici quelques jours.
Il ne faut pas être trop gourmand le même jour 😁
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