Espagne 2022 - De Salamanque à Mérida
Lundi 31 Octobre
Après une bonne journée de farniente, je repars ce matin en direction de Salamanque. 95 km sauf si un site intéressant m'oblige à m'arrêter.
Nuit fraiche, et ce matin 12° et un ciel gris.
Salamanque
Arrivé à Salamanque, déjeuner dans la Cath'Car puis direction la découverte de la ville.
Il pluviotte toutes les demi-heures.
Avec les infos d'internet, je me suis fais un itinéraire qui devrait me permettre de voir les plus beaux monuments de la ville.
Salamanque est une ville sortie tout droit d’un conte de fées. Elle est connue pour ses bâtiments de grès qui semblent changer de couleurs au fil de la journée. Blancs le matin, ils deviennent roses l’après-midi et, une fois la nuit tombée, ils sont baignés d’une douce lumière dorée. Cette transformation quotidienne lui a valu son surnom de « La Dorada » ou la « ville d’or ».
En premier j'arrive à la cathédrale.
La Cathédrale de Salamanque est en fait composée de deux cathédrales, une datant du douzième siècle et l'autre plus récente datant du seizième.
Dans la chapelle d'Anya, on peut admirer un orgue datant du seizième siècle qui est probablement l'un des plus anciens en Europe.
La nouvelle cathédrale dont la construction ne s'est achevée qu'au dix-huitième siècle a mélangé plusieurs styles.
en vrac, quelques photos prises dans une multitudes de chapelles, salles capitulaires....
Premier orgue
arrière du second orgue
Nous voilà dans Alice aux pays des merveilles "Qu'on leur couper leur la tête"
Pour l'anecdote, un mystère plane sur cette cathédrale. En effet, parmi les nombreuses sculptures et gargouilles qui orne la Puerta de Ramos, un étrange anachronisme. Un astronaute.
Puerta de ramos
Cette sculpture est en réalité apparue en 1992, lors de la rénovation de la Puerta de Ramos de la Cathédrale qui avait été endommagée. Les ouvriers alors en charge de la restauration se sont donc amusés à intégrer quelques figures modernes parmi les hauts-reliefs du bâtiment, ce qui est une tradition en architecture
L'université
Bien qu’elle soit l’une des plus anciennes du monde, elle est encore ouverte aujourd’hui. Fondée en 1218 par le roi Alphonse IX, son prestige a été énorme pendant de longues périodes de son histoire, non seulement en Europe, mais aussi en Amérique latine.
L'histoire de la grenouille
Selon la tradition, les étudiants qui entamaient leur première année à Salamanque devaient la trouver pour obtenir leur diplôme.
La grenouille qui se trouve sur un des trois crânes ornant la partie basse du grand pilastre de droite.
Je l'ai trouvée....
A l’époque, elle pouvait symboliser la métamorphose vers la plénitude ou bien la représentation du péché de la luxure et de la mort avec son association au crâne. Son but initial était donc de rappeler aux étudiants de bien se tenir dans une ville où le péché était présent partout.
La Casa de las conchas
La maison des coquillages est le bâtiment le plus original de Salamanque.
C'est un manoir du XVe siècle dont la construction a été ordonnée par Rodrigo Maldonado de Talavera, l'une des personnalités les plus distinguées de la ville à cette époque.
Entre autres choses, il a été recteur de l' Université de Salamanque et chevalier de l'Ordre de Santiago.
Le manoir est connu sous le nom de Casa de las Conchas en raison des 300 coquillages qui décorent ses façades .
La clérecia
C'est l'un des bâtiments les plus beaux et les plus spectaculaires de l'architecture baroque et la vue panoramique depuis ses tours est spectaculaire.
La Clerecía de Salamanca, connue à l'origine sous le nom de Colegio Real de la Compañía de Jesús, abrite une partie publique, une église et des écoles où enseignaient les jésuites, et une partie privée, où vivaient les religieux.
L'entrée se trouve à gauche au bout des marches. Mais comme je n'ai pas l'intention de monter jusqu'en haut....
Ensuite, sous la pluie fine, je vais jusqu'a La Plaza Mayor
La Plaza Mayor du XVIIIe siècle, est l'une des plus belles places monumentales d'Europe.
Elle a commencé à être construite en 1729 et achevée en 1755.
Situé au centre de la ville, elle forme un quadrilatère irrégulier à trois étages sur chaque façade, présidé par la Mairie.
Les médaillons sur les écoinçons de ses arcs représentent des monarques espagnols, d'illustres soldats ou conquérants ou des personnages de la culture.
Après ces visites, je déambule dans les rues de Salamanque. Partout il y a de somptueux bâtiments
La statue de Lazarillo de Tormes, héros d'un roman espagnol
Vieux pont romain traversant le Tormes. 176 mètres de long et 26 arches
Ma ville natale... ALors là je suis toute ébaubie.....
Là, je m'en lèche les babines.... Surement Maya qui parle pour moi
Dommage de la pluie qui à gâché un peu cette visite.
Mardi 1er Novembre
J'ai passé la nuit à Salamanque et une fois prête, je prends la direction de Béjar.
Béjar
Cette commune est située à 70 km de Salamanque, à 1000 mètres d'altitude. Je me stationne sur le parking de l'ancienne gare qui est une aire de stationnement et de services gratuit pour les Camping Car.
Après le déjeuner, je pars avec Maya découvrir la petite ville. Nous sommes jour férié et ici tout est fermé quasiment. Donc pas de visites en prévision.
La ville est en toute en hauteur et sentier piétons/vélos, en fait l'ancien tracé de la ligne de chemin de fer, permet de rejoindre les hauteurs (Le Camino Natural Via de la Plata)
Le chemin m'amène au tunnel de Béjar. Il est éclairé, donc je m'engage. En fait ce tunnel fait 372 mètres (mais ça je l'ai su qu'après) de long et toute seule dedans, même éclairé....j'avais hâte de voir le bout
C'est vrai que c'est Halloween
A la sortie du tunnel, j'arrive sur la route des fabriques de textiles.
L' histoire de Béjar a été fortement influencée et marquée par l'industrie textile lainière dès le XIIIe siècle.
Le musée du textile
Les rives du fleuve Cuerpo de hombre, au nord de Béjar, ont servi de cadre naturel à l'implantation des usines
C'est pas tout ça mais je suis au niveau de la rivière, donc tout en bas, et le centre de la ville est tout en haut. Faut que je grimpe....
Je déambule dans les petites rues, il se met à bruiner, et je trouve la ville un peu tristounette et un peu déserte.
Une vue sur les remparts de la ville et la montagne environnante
Au retour, une petite pause devant des agneaux qui font des cabrioles
j'ai trouvé une toute petite épicerie ouverte, j'ai acheté ce qui restait comme pain... J'ai pas tout compris, je sais pas vraiment ce que j'ai acheté.... Je vous dirais... Demain
Je passe la nuit à Béjar, car demain je veux aller visiter un jardin très réputé dans le coin et il n'est ouvert pas ouvert aujourd'hui.
Mercredi 2 Novembre
Bon j'avoue, hier soir j'ai rajouté une couette car les nuits commencent à être vraiment fraiches en altitude. Ce matin 8°
Au fait, le pain, c'est bof bof. Très sec et l'intérieur la mie ne se tient pas du tout et s'émiette d'un rien.... Pas grave, je fais avec.
Une fois prête je vais découvrir
El Bosque
C'est un parc majestueux et sa construction est lié au Duché de Béjar.
Le parcours permet de contempler l'ancien palais, du XVIe siècle, et le grand bassin qui s'ouvre à côté, dans lequel glissaient autrefois les bateaux.
J'ai de la chance, normalement l'entrée est payante, mais il y quelques travaux qui trouble la visite, aussi c'est gratuit...
Entouré d'un bosquet dense, il y a des passerelles et des escaliers, des bancs cachés ou des fontaines cachées.
Après cette jolie visite avec le soleil revenu, je prends la direction de
Plasence
Plasencia est située sur les rives du Jerte. Sa vieille ville occupe une position stratégique sur la Ruta de la Plata.
Je suis stationnée près d'un très joli parc
Belle balade avec Maya
À partir du XVe siècle, la noblesse de cette région s'installe en ville, lui conférant ainsi sa physionomie actuelle.
La place Mayor
La mairie est située sur la Plaza Mayor , entourée d'arcades et entièrement piétonne avec des arbres et des bancs.
La mairie a été construite au XVIe siècle et abrite un clocher où, curieusement , il y a un automate dédié à sonner les heures en frappant la cloche du beffroi avec un marteau, cette figure est le grand- père Mayorga .
Le grand-père Mayorga est un automate qui a été construit au 13ème siècle lors de l'invasion française l'automate a été totalement détruite et une reconstitution fidèle a dû être faite, actuellement cette réplique date des années 70. La figurine actuelle mesure deux mètres et pèse environ 85 kilos,
La vieille ville est jalonnée de palais, de demeures seigneuriales et de constructions religieuses d'un grande intérêt.
L'église San Nicolas
La cathédrale
Un petit tour aux murailles de la ville
Ils ont réussi à couper la muraille pour construire une maison dans son épaisseur....
Après cette belle balade, je pousse un peu plus loin pour la nuit et je fais halte à Serradilla.
Jeudi 3 novembre
Serradilla
Le village se trouve dans le Parc National de Monfragüe, à 1500 mètres d'altitude. Ce parc forme un triangle entre Cacéres, Plasence et Tujillo. Il est composé de chênes verts, chênes-lièges, collines et énormes rochers qui sont l’habitat de l’une des plus grandes colonies de vautours moines du monde.
Une pluie fine et un ciel tout gris, ce sera comme ça toute la journée.
Une fois prête une balade dans le village
Il y a un ruisseau quelque fois dans le milieu de la rue ?????
Le sanctuaire de Santo Christo de la Victoria
La fontaine nueva
Et une drôle de maison décorée....
Le temps étant quand même bien pourri aujourd'hui ce sera route jusqu'à Trujillo et farniente en attendant un temps meilleur.
Vendredi 4 Novembre
Le soleil est revenu et je suis bien reposée pour visiter
Trujillo
Cette ville de la province de Cáceres a marqué l'histoire en tant que berceau, au XVIe siècle, d'illustres personnages liés à la découverte de l'Amérique. C'est pourquoi Trujillo trouve sa place au cœur de la route des Conquistadors.
La cité s'articule autour de la monumentale Plaza Mayor, présidée par une statue équestre de Pizarro, en bronze. Durant des siècles, elle était au cœur de la vie sociale et commerciale de la ville, accueillant marchés, fêtes et spectacles en tout genre. C'est au XVIe siècle qu'elle se transforme en place seigneuriale, alors que les conquistadors et diverses familles nobles commencent à y construire leurs musées et palais.
L'église San Martin qui se trouve sur la place fut construite au XVe siècle. Sa construction a duré plus de 100 ans, se terminant après de nombreuses modifications en 1564.
Elle se visite pour 2€ et présente de très belles collections.
Exposition de chasubles de prêtres brodés à la main
L'orgue fût construit en 1663 par José AMADOR, facteur de Salamanque. IL présente une valeur historique exceptionnelle, puisqu’il est resté quasiment intact depuis sa construction. Sa mise en valeur et sa restauration doivent beaucoup à l’organiste français Francis Chapelet, grand spécialiste de l’orgue baroque ibérique.
Après la Place Mayor, je monte jusqu'au château et ses remparts.
Un seul mot
C'est magnifique
La vue sur les toits en contrebas et le parc de Monfragüe
Ruines en contrebas du château
La Alberca, un monument inconnu du grand public et d'origine quelque peu cryptique en raison de la présence de pierres de taille romaines mais avec une structure islamique. La piscine, profonde de 14 mètres, creusée dans la roche vivante, impressionne dès qu'on y pose les yeux. Son originalité et la quantité d'eau qu'il contient permettent aux jeunes de défier la gravité, de se jeter dans le vide en sachant qu'ils tomberont sans se faire une égratignure et qu'ils ressortiront rafraîchis de la chaleur suffocante des mois d'été. Le plaisir est garanti dans cette ancienne auge à bétail.
Place de la Alberca
Pendant plus de 2 heures je vais déambuler dans les ruelles du centre historique. A chaque coin de rue, un palais, une église... le tout en pierre et dans la pierre et les rochers.
Et avec le soleil, ça rattrape de la journée d'hier. Vraiment une très très belle découverte.
Je décide de passer une seconde nuit à Tujillo pour profiter encore demain matin et retourner au coeur de la ville boire mon petit café.
Samedi 5 Novembre
Après une matinée à paresser dans le centre de Tujillo, je repars vers Mérida. Je descends vers le sud ouest de l'Espagne et la paysage change.
Les oliviers ont remplacé les épineux et c'est plus plat. Je suis à une altitude de 217m, au confluent de la rivière Albarregas avec le fleuve Guadiana.
Je me pose le long d'un grand parc au pied d'un vieil aqueduc.
La température est bien remontée, il fait 22°. Idéal pour farnienter et se balader avec maya. La visite ce sera pour demain.
Dimanche 6 novembre
Merida
Mérida est une ville de l’ancien Empire romain. Son théâtre romain de plus de 2000 ans.
Je suis stationnée depuis hier soir au pied de cet aqueduc colossal qui fait partie d'un système hydraulique qui a amené les eaux du barrage de Proserpina, également connu sous le nom de réservoir d'Albuera.
Il est populairement connu sous le nom de "Los Milagros" ("Le Miraculeux") en raison de l'admiration que son état de conservation suscite surtout compte tenu des vicissitudes du temps.
Il accueille les premières cigognes que je croise depuis mon départ
Il porte bien son nom populaire, car plus de huit cents mètres de cet aqueduc existent encore aujourd'hui et certaines de ses structures de soutien en brique et en granit s'élèvent à vingt-sept mètres au-dessus du sol.
Au fil des rues je découvre
Le temple de Diane
Il a probablement été construit alors qu'il était encore sous le pouvoir d'Auguste. Son état de conservation exceptionnel est dû au fait que, pendant des siècles, le temple a servi de fondation et d'enveloppe au palais renaissance du comte de los Corbos, dont certaines parties sont encore conservées.
L'arc Trajan
C'était la porte d'accès monumentale à l'espace sacré qui entourait un temple de culte impérial géant. L'arche arrondie a une hauteur de 15 mètres.
L'Alcazaba (Citadelle arabe)
Cette grande forteresse a été construite dans la Mérida musulmane
Le pont romain
Il est considéré comme le plus long de l'Antiquité. Sous l'Empire romain il traversait le fleuve Guadiana en deux tronçons séparés par un terre-plein. Aujourd'hui, le pont a une longueur de 790 m et repose sur soixante arcs.
Le nom à l'époque romaine du fleuve était l'Anas, auquel le préfixe arabe Guad, qui signifie fleuve, a été ajouté.
La Basilique de Santa Eulalia
Impossible de la visiter, il est 12 heures et la messe du dimanche est en cours....
Devant la basilique le Temple de Mars, un bâtiment plus petit qui est une chapelle consacrée à Eulalia
La représentation du fleuve Guadiana sous la forme d'un vieil homme, barbu, appuyé sur une amphore coulante et tenant un roseau typique de la région .
L'inscription le définit : ANA . Ci-dessous se trouvent les lettres B · B qui, comparées à une mosaïque de Mérida connue depuis l'Antiquité, peuvent, être développées comme B(onis) B(ene), étant une formule qui fait peut-être allusion aux richesses qu'elle procure.
J'arrive sur la place principale "La Plaza de Espagna"
Un bâtiment singulier, connu sous le nom de « Palacio de la China ». Il a été construit en 1928 aux frais du célèbre marchand de textile, D. Bartolomé Gil "El Chino", pour abriter un grand magasin. Il est bien délabré et en vente....
L'hôtel de ville et bientôt le festival international de Flamenco
Au loin une barre d'immeubles
Voilà encore une semaine de visites et découvertes bien agréables.
324 km en 7 jours - Moyenne 46.5 km par jour
A bientôt pour une visite de Séville......
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