Espagne 2022 - Premières découvertes
Lundi 24 Octobre
Une dernière balade avec Maya dans Salies, ses petites rues fleuries et sa mude,
et un petit café plus tard, il est 11 heure en ce lundi matin et je repars direction l’Espagne.
Je file jusqu’à Burgos (340km) et m’arrête en étape de nuit dans un petit village au pied de son église en pierre.
La nuit est calme, même les cloches de l’église ne me dérange pas. Au matin un peu de pluie et la température est en baisse dans cette région, 14° à 8 heures.
Mardi 25 Octobre
Je reprends la 4 voies jusqu’à Olmedo qui sera le début réel de mon parcours découverte.
Un plein de Gazoil, ça pique dur… 2,029 le litre (plus cher qu’en France maintenant) mais je vais pas me plaindre, c’est pas pour aller bosser.
J’arrive à Olmedo vers midi, et je me stationne sur le parking d’un parc que j’ai décidé de visiter. La température est remontée, il fait 20 et soleil. Le parc ne rouvre ses portes qu’à 16h, je déjeune et pars faire un tour de visite de la ville.
Olmedo
Olmo signifiant orme, cette cité doit son nom aux nombreux ormes qu'elle abritait jusqu'à l'apparition de la graphiose, ou maladie hollandaise de l'orme.
Place Santa Maria
Au MoyenÂge, la ville d'Olmedo était protégée par un rempart dont quelques pans subsistent encore aujourd'hui.
Porte de la Ville, l'arc San Miguel
Cette localité s'appelait la ville des sept sept parce qu'elle avait sept places, sept églises, sept couvents, sept arches ou portes d'entrée, sept maisons nobles, sept fontaines et sept villages rattachés.
Eglise san miguel
Eglise san andrès
Eglise san Andrès
Eglise santa maria del castillo
Eglise santa maria del Castillo
Le quartier religieux de la ville renferme le Monasterio de la Concepción, un couvent franciscain fondé en1516.
palais del caballero
Ce palais, ancienne demeure des comtes de Bornos, est un hommage à la tragi-comédie ‘El caballero de Olmedo’, de Lope de Vega, laquelle se déroule dans la ville de Olmedo.
palais del caballero
Parc à thème du Mudéjar.
Ce parc miniature expose des maquettes d'édifices de style Mudéjar de la région de Castille-et-León.
Entrée du parc
Etape de nuit au pied de la muraille du parc
Les Mudéjars sont des musulmans devenus sujets des royaumes chrétiens de León, Castille, Aragon et Portugal lors de l'expansion de ces royaumes vers le sud durant la Reconquista.
Quelques reproductions sur les 18 que compte le parc
Reproduction de San Juan Batista de Valladolid
Reproduction de l'église San Miguel de Olmedo
Reproduction du château de la Mota à Valladolid
Reproduction de la gare de Olmedo
Avec un petit train qui fait tout un parcours
Reproduction de l'église du monastère des moniale de Avila
Dans les régions reconquise par les royaumes chrétiens, les architectes et artisans mudéjars contribuèrent à la construction de nombreux édifices, chrétiens et juifs, religieux et civils.
Reproduction du château de Coca, où je serais demain
Ces architectes et artisans mudéjars apportèrent à ces édifices leurs techniques, leurs matériaux (brique, azulejos) et leurs traditions ornementales et architecturales.
26 Octobre
Après une très bonne nuit au pied de la muraille du parc, une belle balade avec Maya et un petit café... Enfin prête à repartir pour faire 20 km et arriver à
Coca
Prise deux fois par les romains, ce fut le lieu de naissance de l’empereur Théodose. Au cours de la seconde moitié du XVe siècle, la famille Fonseca la dota d’un imposant château de briques, d’un certain rôle historique et de plusieurs mausolées dans son église. Au XIXe siècle la prospérité lui vint de la résine de ses pins.
En Espagne, comme au Portugal, il y a toujours un tarif réduit pour les plus de 65 ans. Coût de la visite de ce château 2,50€.
Je commence la visite par la chapelle
Après ça se complique. L'accès au 3 étages se fait par le donjon par un escalier tournant et très étroit.
Les marches sont hautes, très hautes
Pour chaque étage, un peu plus de 50 marches en tournant. Vous savez ma peur du vide (Je souffre d'acrophobie) et au fur et à mesure que je montais les premières marches, je me disais qu'il fallait que j'arrête, j'allais à la cata
Un jeune couple espagnol me précédait, j'ai donc décidé de rester près d'eux, pour qu'il soit systématiquement juste devant moi en montant, puis à la fin en redescendant (C'est la seule technique que j'ai trouvé pour éviter d'être paralysée par la peur. Je me fixe sur le dos de la personne devant moi et j'oublie tout le reste). Je leur ai gentiment expliqué, en français-espagnol-anglais, avec mes mains....nous nous sommes compris .... et ils ont été charmants avec moi.
J'ai donc, avec eux monté et descendu plus de 150 marches.
Arrivée au mirador du donjon
Vu sur la campagne alentours et le Cath'Car en contrebas
Au loin l'église Sainte Marie la Majeur
Le chemin de ronde et la galerie
Au loin la Tour Saint Nicolas
La cour des armes
Ouf, la sortie c'est par là
Pause déjeuner avant de visiter le reste de la petite ville de Coca.
Les sangliers, sculptures zoomorphes en granit et caractéristiques principalement du peuple Vettón, seraient utilisés comme repères sur le territoire et reflèteraient l'importance des mouvements de bétail dans cette région depuis l'Antiquité.
La porte de la ville
L'église Santa Maria la Mayor
L'hôtel de ville
La tour Saint Nicolas
Je repars de Coca pour rejoindre Segovie à 60 Km. La visite sera pour demain.
Jeudi 26 Octobre
Segovie
Je suis stationnée au pied des arènes.
Encore une bonne nuit et bien que j'ai le contre coup des marches d'hier
Je décide de partir avec Maya faire le tour de la ville.
Après environ 15 minutes de marche, voici ma première photo
Il devait être parmi les plus grands du monde romain.
Il fut probablement construit à l'époque des Flavius, entre la deuxième moitié du Ire s. et le début du IIe s., pendant le règne des empereurs Vespasien et Trajan, pour transporter l'eau de l'Acebeda jusqu'à la ville.
Cet impressionnant ouvrage de génie civil, en excellent état de conservation, commence près du palais de la Granja par des arcs simples qui conduisent l'eau jusqu'à la citerne appelée « caserón ».
Ensuite, un canal de pierres de taille la transporte jusqu'à une seconde tour, puis à l'arrivée deux monumentales files d'arcs superposés. Ses 20 400 blocs de pierre ne sont unis par aucune pâte ou ciment et se maintiennent dans un équilibre de forces parfait et solide.
Le point culminant de cette construction est atteint sur la Plaza del Azoguejo avec 28,10 m de haut et un total de 167 arcs.
Je commence un circuit qui devrait me faire voir pas mal des monuments de ville. Le fait d'avoir pris Maya avec moi m'empêche de visiter l'intérieur des monuments. Tant pis
La cathédrale
Casa de los picos
Eglise san Esteban
Eglise San Martin
Médina del campo
La bibliothèque
La ville étant sur une hauteur et dominant une plaine dédiée à la culture céréalière, à de nombreux endroits il y a des mirador qui offre de jolis points de vue.
Place de la Canaleja, une jolie maison et ses bow-windows
Offre une vue sur les toits de la ville
L'alcazar de Ségovie
Le mot alcazar signifiant palais, forteresse, présent dans les dictionnaires de langue française est d'origine espagnole (où il a la forme alcázar) ; le mot espagnol est lui-même issu de l'arabe.
Ce château fortifié fut l'une des résidences préférées des Rois de Castille.
Il se distingue par sa forme qui évoque la proue d'un navire. La forteresse du XIIIème siècle, qui a servi de palais royal et de prison d'État, abrite désormais une académie militaire.
Le château abrite de nombreux passages secrets qui descendent jusqu'à la rivière et communiquent avec certains palais de la ville.
Les amateurs de Walt Disney reconnaitront le château de la reine dans Blanche Neige et les Sept Nains.
Vu depuis le mirador situé près de l'Alcazar
Les murailles de la ville
Je reviens vers mon point de départ par les petites rues
Et comme j'ai monté, j'arrive en haut de l'aqueduc
Vue a droite de l'aqueduc
Vue à gauche de l'aqueduc
Pour Maya, j'ai trouvé la solution idéale pour elle comme pour moi.
Une laisse, normalement pour les joggeurs qui courent avec leurs chiens. Élastique avec 2 poignées à des longueurs différentes et que je porte à la ceinture. Ca me laisse les mains libres, et en fonction de l'endroit je gère la longueur de la laisse.
Je pars de Ségovie vers San Lorenzo de El Escorial et me retrouve à 1850 mètres d'altitude. Je suis passée de 21° à 10° en à peine une heure.
J'ai traversée la Sierra de Guadarrama et ses forêts de chênes et de pins sylvestre au troncs orangés. Cette sierra sépare les provinces de Madrid et de Ségovie.
J'arrive au col de Navacerrada, 1858 mètres, qui possède une station de ski
Il souffle un vent fort et très très froid
Il est temps de redescendre l'autre versant pour arriver à ma destination d'étape de nuit.
Vendredi 28 Octobre
San Lorenzo De El EScorial
Cette commune situé dans la sierra de Guadarama, est surtout connue pour son monastère classé au Patrimoine mOndial de l'Unesco.
Photo récupérée sur Internet pour se rendre compte de la taille du Monastère-Palais-Collège
La visite au monastère de San Lorenzo de El Escorial est le meilleur moyen de parcourir l'histoire de l'Espagne et en particulier le règne de Philippe II. D'une superficie de 33 327 mètres carrés,
Les collégiens sortaient au moment où j'arrive
Déjà pour trouver l'entrée visiteurs, j'ai fais 3 cotés du monument 😄
Des gardiens sont à chaque porte et dès que l'on arrive ils font signe et crient "a la derecha"
a droite, a droite, je vais bien finir par trouver
Regroupant plusieurs fonctions dans un même bâtiment, San Lorenzo el Real est né comme un monastère de moines de l'ordre de San Jerónimo, dont l'église a servi de panthéon à l'empereur Carlos V et à sa femme, Isabelle de Portugal, ainsi qu'à son fils Felipe II.
Il dispose également d'un palais pour accueillir le roi, patron de la fondation, et son entourage.
La cour des rois et ses six statues représentant les rois des tribus de Juda,
Le collège et le séminaire complètent la fonction religieuse du Monastère, et la Bibliothèque est établie pour ces trois centres.
Ce régime est maintenu, dans une certaine mesure, aujourd'hui. La figure de Carlos V est décisive dans la fondation de ce site royal en raison de son influence sur l'esprit de son fils.
Les photos en intérieur ne sont pas terribles car dans beaucoup d'endroits elles étaient interdites, donc prise à l'arrache....Des surveillants sont partout et rappel à l'ordre souvent les visiteurs...
La Basilique
L'une des principales fonctions d'El Escorial est d'être le lieu de sépulture des rois d'Espagne.
Le Panthéon des Infantes
Construit à l'initiative d'Isabelle II il a été achevé en 1888. Chacune des neuf chambres, situées sous la sacristie et les salles capitulaires, est présidée par un autel et recouverte de marbre.
Mausolée de Don Juan d'Autriche
Le Panthéon des Rois
Dans les urnes reposent les restes des monarques et de leurs épouses (mais uniquement celles qui ont été mère de rois). Les rois à droite de l'autel et les reines à gauche, classés par ordre chronologique
La Bibliothèque
la bibliothèque fondée par Felipe II dans le monastère de l'Escorial répond non seulement à l'une des principales préoccupations du roi tout au long de sa vie, celle de collectionner et d'accumuler des livres, mais aussi à l'un des idéaux fondamentaux de l'humanisme.
Bien qu'elle ait été décimée à plusieurs reprises, dont la plus grave fut l'incendie de 1671, plus de 400 000 textes sont conservés, dont une riche collection de manuscrits latins, grecs, hébreux et arabes.
Les salles capitulaires
Dans ces salles symétriques, auxquelles on accède par un vestibule, se tenaient les réunions capitulaires des moines, d'où les bancs continus servant de sièges.
Ses voûtes sont décorées à fresque de grotesques Renaissance à caractère religieux et moralisateur, comme il sied à un monastère.
Le cloître
La salle des combats
Cette galerie-promenade a été décorée de fresques vers 1590 par une équipe d'artistes génois
Les exploits de guerre espagnols avaient une grande valeur de propagande et étaient représentés, comme de fausses tapisseries
Une super visite de plus de 3 heures, pour seulement 6€ et un audio guide.
La journée est bien entamée, mais comme d'habitude j'avance vers ma destination du lendemain. Je fais étape de nuit dans un petit village, Nalvalperal de Pinares où une aire de services me permet de faire le nécessaire pour le Cath'Car (2€ pour 24H d'électricité et 50 cts pour 120 litres d'eau... presque donné)
Samedi 29 Octobre
Après une nuit un peu fraiche, je suis quand même encore dans la sierra à 1280 mètres d'altitude. Mon étape suivante est
Avila
Les remparts sont le véritable symbole d’Ávila. On les aperçoit de loin. Ils valent à la ville d’être considérée comme l’une des cités fortifiées les mieux conservées en Europe.
Les remparts, ce sont 2516 mètres en continu d´enceinte essentiellement médiévale, 87 tours, 9 portes, 2500 créneaux.
Classée au patrimoine mondial de l’humanité, Ávila présente des rues pavées, des sites médiévaux, des églises de grande valeur
Mais pour commencer la visite, il me faut tout d'abord grimper et arriver au niveau de la muraille.
La première cathédrale gothique espagnole commencée dès 1172 sous Alphonse I. Elle fut conçue comme un temple forteresse. Son abside et la nef sont construits dans la muraille de la ville.
Ce qui est impressionnant est la couleur de la pierre locale avec des reflets rouges mélangés à la lumière filtrée par les vitraux.
Il n'est guère besoin de présenter la femme qui, pour beaucoup, est l'écrivain espagnol le plus remarquable ou, du moins, l'écrivain mystique le plus important. Fondatrice de l'Ordre des carmélites aux pieds nus, avec près de vingt couvents, Ávila est profondément imprégnée de la figure de cette religieuse. À tel point qu'elle est appelée La Santa et est la patronne de la ville; sa fête est célébrée le 15 octobre.
Sainte Thérèse d’Avila est l’autre symbole de la ville. Elle est présente partout : des sculptures en son honneur aux pâtisseries traditionnelles appelées yemas de Santa Teresa.
Le musée et la salle des reliques consacrée à Sainte Thérèse
La ville est grande et possède tellement de monuments que je décide prendre un petit train touristique qui fait le tour de la ville
Basilique Saint Vincent
Voilà encore une belle découverte. Je dois maintenant faire un petit plein de courses, je profite d'être dans une ville pour trouver un supermarché.
Il est presque 19 heures quand j'ai fini et il fait nuit. Ne voulant pas faire étape de nuit dans les villes, je reprends la route et m'arrête au village suivant qui me parait bien tranquille.
Dimanche 30 0ctobre
Cardeñosa
Il pleut, une heure de plus pour ce dimanche. Je décide que ce sera repos.
Je vais le consacrer à rédiger cet article pour partager avec ceux qui me suivent mes premières découvertes.
Je suis encore à 1100 mètres d'altitude et je découvre un petit village célèbre pour son histoire, pour ses monuments en pierre et pour le travail des tailleurs de pierre.
Et aussi, que mourut, ici, l'infant Alfonso de Castilla , frère cadet d' Isabelle la Catholique et héritier du trône qu'il disputait avec son demi-frère le roi Enrique IV.
En début d'après midi, le soleil est revenu et je pars faire une balade avec Maya.
J'emprunte un sentier à la sortie du village
et de loin j'aperçois une croix sur un ensemble de rochers
En arrivant au pied des rochers je vois plus haut 3 autres croix, donc....
Petit aparté pour Tata Colette, cela m'a fait pensé aux 3 croix de Barrret-de-Lioure à Montbrun-les-Bains....
Au sommet se trouve Calvaire de Las Tres Cruces , un calvaire datant du XIe-XIIIe siècle qui termine un chemin de croix prolongée dans toute la ville avec des croix de pierre.
Une chapelle entourée d'un mur en pierre
Une bien belle balade pour clore ce chapitre de mes premières découvertes de l'Espagne.
Mon itinéraire depuis Olmedo
207 Km en 6 jours de visite, moyenne 34,5 km par jour, à ce tarif là je vais surement pas faire l'itinéraire prévu où alors je rentre en 2024
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