Des gabares et du tuffeau
Marre de la pluie et du vent.
Un petit rayon de soleil et me voilà repartie pour profiter de quelques jours pas trop mauvais , peut-être......
Je dois être sur la Sarthe le weekend prochain, donc après avoir étudié la météo, il apparaît quelques éclaircies sur les bords de Loire en Anjou.
Je décide donc de suivre la Loire à partir de
Juigné sur Loire
Je découvre un joli coin pour mon étape de nuit au parc Dabo. Ce parc de 27 hectares est une ancienne carrière d'ardoises colonisée par la végétation.
Nuit tranquille et au matin un rayon de soleil et une belle balade avec Tara qui m'ont permis quelques photos nature sympas.
Le pont du magasin
Le long de la route conduisant à ce pont se trouvaient des entrepôts , nommés Grands et Petits magasins.
Les gabares, bateaux à fond plat spécifiques pour la navigation ligérienne, rejoignaient la Loire par le chenal à demi-comblé par les vases, aboutissant au port de la Touchetterie.
On embarquait deux productions locales : l'une industrielle, les ardoises, l'autre agricole, du blé et des barriques de vins.
L'église Saint Germain
Erigée sur les fondations d’une « église-grange » du IXe siècle, le premier monument « église » a été construit de1050 à 1120
L’église fut d’abord consacrée à St Etienne, patron des perrailleurs (carriers).
Plus tard, avec l’acquisition de reliques de St Germain, elle fut désormais dédiée à ce saint, ami des bateliers.
Je décide de faire un petit écart en m'éloignant des bords de Loire pour aller visiter le château de Brissac.
Ce domaine appartient à la même famille depuis le 26 mai 1502, date d’achat de la seigneurie de Brissac par un gentilhomme angevin, René de Cossé. Ses descendants, le duc et la duchesse de Brissac habitent toujours cette demeure avec leurs quatre enfants.
La façade de Brissac est de style Louis XIII. Elle fut élevée au début du XVIIe siècle, mais elle est restée inachevée. Elle est encadrée par deux tours médiévales, qui sont les derniers vestiges d’un château plus ancien, construit au XVe siècle par Pierre de Brézé, ministre de Louis XI.
Ce château est le plus haut château de France, il comporte sept étages, 204 pièces et 250 fenêtres. Il mérite son surnom de “Géant du Val de Loire”.
Le Grand Salon
La salle à manger et la tribune peinte en faux marbre était destinée aux musiciens car la marquise Jeanne, mélomane convaincue, et propriétaire du château jusqu’en 1916, aimait dîner en musique avec ses invités de la haute société.
La galerie des portraits
La Grande Galerie, pièce principale du château, destinée aux festivités, d’une longueur de 32 m, accueille aujourd’hui encore de nombreuses réceptions de prestige et dîners de gala aux chandelles.
Le plafond est d’une grande richesse : les poutres et les solives en chêne et châtaignier sont ornées d’une centaine de petits tableaux évoquant la mythologie, les héros bibliques et des ruines antiques.
Les hautes fenêtres ont de magnifiques petits volets intérieurs
Le Foyer et le Théatre est la pièce la plus originale du château : la salle de spectacle de la Marquise de Brissac. Cette femme, née Jeanne Say, héritière de la célèbre dynastie des sucres Say, avait une passion pour l’opéra et une vocation de cantatrice.
Malgré son talent, sa position sociale ne lui permettait pas de se produire en public, sauf pour des œuvres de bienfaisance. Elle décida donc de construire chez elle son théâtre privé.
Une petite idée du parc et en haut le mausolée, qui abrite les sépultures de la famille depuis le début du XIXe siècle.
J'ai pas le courage de grimper jusque la haut
Une belle visite et très bien commentée.
Je suis stationnée dans Brissac le long de l'Aubance. Je décide d'y passer la nuit car demain il y a le marché et j'aime les marchés.
Pas de soucis pour Tara qui dors très bien
Je rejoins les bords de Loire et fait étape à
Le Thoureil
Emblématique du Val de Loire, l'ancien port du Thoureil évoque l'âge d'or de la batellerie avec ses vieilles demeures des mariniers et leur façade de tuffeau.
Depuis une quinzaine de kilomètres je suis sur la département 132 qui longe la Loire. La route n'est pas très large et il n'y pas beaucoup de possibilités de stationner.
J'ai repéré un parking à la sortie du village, ce qui me permets de longer la Loire et admirer les jolies gabarres qui sont amarrées
Le manoir des Hollandais fait de deux logis, l'un daté de 1678, l'autre du XVIIIe. C’est la résidence de la famille Van Voorn, famille qui s’enrichit par le négoce de vin.
La Tour des Hollandais (1685) séparée du manoir par une ruelle possède à son sommet un macaron représentant un tonneau de vin.
l'hôtel des mariniers qui possède une tour du XIVè siècle.
Une petite visite de l'église Saint Génulf et Saint Charles.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1905 et classé en 1913
Les surprises se trouvent à l'intérieur
En remplacement des huit vitraux du XIXe siècle constitués de verres clairs losangés, l'église a accueilli en 2019 huit vitraux dessinés par l'écrivain Tahar Ben Jelloun et réalisés par le maître verrier Philippe Brissy.
Chemin de croix réalisé par Raphaële Portier, artiste peintre, en 2021.
Une châsse (du latin capsa, « boîte, caisse » puis « cercueil ») désigne généralement un reliquaire contenant le corps d'un saint (entier, ou sa plus grande partie), voire de deux ou trois s'il s'agit par exemple de saints martyrisés ensemble. Il s'agit donc d'une sorte de cercueil-reliquaire. Certaines châsses sont des chefs-d'œuvre.
Je continu sur la D132 jusqu'à
La Trève
Chênehutte-Trève-Cunault est née de l’association progressive de trois villages et plusieurs hameaux. La commune est riche en atouts touristiques ce qui lui vaut d’être labellisée « Village de Charme » et « Petite Cité de Caractère ».
Ecurie de la cour de Condé (XVIIè). En 1642 le domaine de Trève est acheté par le Cardinal de Richelieu
Echauguette à encorbellement
Une puissante tour fortifiée, classée depuis 1862, seul vestige d'un château du 15ème siècle, rasé au 18ème siècle
Propriété privée elle ne se visite pas.
Eglise Saint Aubin - construite en 1106 -
Véritable écrin pour la musique de chambre ou pour des formations baroques, voir plus de notre époque, elle doit à ses dimensions de chapelle et à sa parfaite acoustique.
Malheureusement elle est fermée.....
La pluie est revenue mais ces quelques jours sur les bords de Loire me donne envie d'y revenir par beau temps et d'approfondir les découvertes.
Le week-end est là et je file jusqu'au Mans (85 Km quand même) pour quelques visites amicales et familiales.
Il paraît que c'est ma fête et pour celles qui lisent cet article
A découvrir aussi
- Montmirail et les forges de Cormorin
- La Pointe Saint Gildas
- Le circuit des migrateurs du Marais Breton
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 67 autres membres