Découverte de la Côte d'Or : Fromages, Châteaux et Abbaye
Une petite semaine que je suis partie pour rejoindre mon objectif de cet été, la découverte du département de la Côte d'Or.
Département numéro 21, faisant partie de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Préfecture Dijon, terre de vignoble et d'au moins, un fromage, l'Epoisses.
Village du même nom qui sera mon point de départ.
Mon itinéraire prévu... qui peut changer à tout moment....
Epoisses
Labellisé "Petite cité de caractère" de 790 habitants, connu pour son célèbre fromage et pour son château où séjourna Madame de Sévigné.
Je suis prête à visiter dès 9h30 pour profiter d'une température encore clémente. Il a fait un gros orage hier soir et la pluie à fait descendre la température.
Je traverse une partie du bourg pour arriver jusqu'au château d'Epoisses
De jolies maisons cossues
Je fais un petit détour pour passer devant LA fromagerie qui existe depuis..Pfff... Même âge que moi ....
Le nom de Berthaut est si intiment lié à l’histoire de l’Epoisses AOP que certains Bourguignons désignent encore ce fromage sous le nom de « Berthaut » plutôt qu'Epoisses ou Epoisses Berthaut®. C’est en 1956 que Robert et Simone Berthaut ont sauvé de la disparition et relancé une filière moribonde. Les saignées produites dans les campagnes environnantes par deux guerres mondiales et l’exode rural avaient fait disparaître le fromage du circuit commercial. Ils ont interrogé des grands-mères pour sauvegarder le savoir-faire et relancé la fabrication. Trente cinq ans plus tard, en 1991, l’octroi d’une AOC a consacré la réussite de l’opération sauvetage. La Fromagerie Berthaut est aujourd’hui le principal ambassadeur en France, mais aussi dans le monde entier, de ce fromage à pâte molle au bouquet si original.
Le concours international de fromages, connu sous le nom de Mondial Fromage et des Produits Laitiers a couronné le "Meilleur fromage du monde" pour 2023. Cette année, c'est le Berthaut Epoisses 'Perrière' qui a reçu le titre convoité
*N'aimant pas le fromage, je ne ferais pas de dégustation
Une petite pause café face à ce joli balcon terrasse
J'arrive devant le château.
Classé monument historique son histoire remonte au VIe siècle. Véritable forteresse, cet ensemble médiéval qui fut tour à tour habité par la reine des Francs, les ducs de Bourgogne, le grand Condé et la Marquise de Sévigné, garde la mémoire de chaque siècle aussi bien dans son architecture que dans ses décors intérieurs, comme un véritable témoin de l’Histoire de France.
Propriété de la même famille depuis 1661, celle-ci entretien la vieille demeure en poursuivant la conservation de ce site exceptionnel
L'extérieur se visite sans restriction. L'intérieur en visite guidée et avec interdiction de prendre des photos, les pièces étant encore utilisées par la famille.
L'intérieur du colombier de 3000 cases
La cour d'honneur
Avant de ressortir de l'enceinte du château, une petite visite de l'église qui appartient au château
De retour à presque 14 heures au Cath'Car, je déjeune, petite balade avec Tara, mais rapide car il fait bien chaud.
Je décide d'aller visiter un autre château qui se trouve à seulement 9km, dedans il fera frais et apparement parking ombragé.
Château de Bourbilly
Le château de Bourbilly est une propriété privée conservée par la même famille depuis 1813 (Actuel propriétaire : le Baron Raoul de Crépy).
Le château ne bénéficie d’aucune subvention. La totalite des recettes issues des visites est réinvestie pour son entretien et son embellissement.
En attendant l'heure de la visite, presque privée, nous ne serons que 3, le propriétaire arrive sur son vélo, en bottes de caoutchouc et nous explique que la veille un gros orage à fait des dégâts. Entre autre un mur d'enceinte datant de plus de 300 ans qui s'est écroulé et à déraciné plusieurs arbres centenaires.
La salle de Garde
La chapelle, toujours utilisée, pour des mariages entre autre
Une magnifique bibliothèque
De magnifiques lustres en verre de Murano
Dans ce grand salon, un grand lustre central, 4 lustres moyens au 4 coins et des petit lustres sur pied à chaque angle de la pièces.
Cela valait le détour. Ma prochaine étape se trouve à 20km et cela permet de mettre la clim pour refroidir l'intérieur du Cath'Car. Tara apprécie et moi aussi.
Je me sationne pour la nuit le long du canal de Bourgogne qui est très très haut.
Après une nuit bien calme, je pars découvrir la petite ville de
Montbard
Cette petite cité vit naître Georges-Louis Leclerc comte de Buffon, naturaliste, philosophe et écrivain connu pour son "histoire naturelle" en 36 volumes de 1749 à 1789 et 8 autres après sa mort.
La première photo n'a rien de touristique, c'est un petit clien d'oeil à Cousine Christine
La mairie qui possède à son sommet un jacquemart en bois polychrome, offert à la ville par Philippe Le Bon, duc de Bourgogne. Ses cloches dates de 1430.
Le père Jacques mesure 1.25m et sa femme Jacquette 1.44m. Leur fils Jacquot mesure 82,5cm. Jacques et Jacquette frappe la cloche centrale qui pèse 550Kg
J'arrive au Musée et Parc Buffon.
Le musée est fermé jusqu'à l'automne pour travaux, je grimpe donc jusqu'au parc.
Aménagé par Buffon au XVIIIe siècle, ce parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit.
Un aperçu des tours D'Aubespin et colonne du Buffonet
Statue de Daubenton, né à Montbard et premier directeur du Muséeum National d'histoire Naturelle
Classé Monument Historique en 1947, le parc offre le long de ses quatorze terrasses un cadre naturel et historique
La chapelle Saint Urse
Sur une des terrasses, je domine les toits de Montbard
Après cette belle balade dans Montbard, je retourne au Cath'Car et fait 6km pour me stationner bien à l'ombre près de l'abbaye de Fontenay que je visiterai demain matin.
Parking ombragé près du ruisseau de Fontenay
L'Abbaye de Fontenay
Fondée par Saint Bernard en 1118, c'est l'une des plus anciennes abbayes cisterciennes issue de Cîteaux, premier monastère de l'ordre fondé en 1098.
Elle connut la prospérité du XIIè au XVè siècle, comptant plus de 200 moines.
Les religieux vivaient en autarcie et possédaient un important domaine.
A la révolution Française on ne comptait plus qu'une douzaine de moines à Fontenay.
Vendue comme bien national en 1790, l'abbaye fut acquise en 1820 par Elie de Montgolfier, descendant des inventeurs des ballons qui transforma la propriété en papeterie.
En 1906 Edouard Aynard, banquier lyonnais et grand collectionneur d'art racheta l'abbaye à son beau-père Raymond de Montgolfier. Il entreprit un immense travail de restauration.
Tous les bâtiments de la papeterie qui défiguraient le lieu furent démantelés.
De nos jours, l'abbaye de Fontenay qui appartient toujours à la famille Aynard est classée au Patrimoine Mondial par l'Unesco.
L'église Abbatiale
Le cloître
C'est le cœur du monastère où les moines lisaient et accomplissaient des tâches pratiques
La Forge
Ce grand bâtiment (53 mètres sur 13.50) à été construit à la fin du XIIè siècle. Les moines extrayaient les minerais de fer.
La dérivation de la rivière de Fontenay, le long du mur sud, faisait tourner les roues actionnant de grands marteaux hydrauliques qui battaient le fer.
Une très très belle visite, bien commentée.
Il est déjà 13h, le Cath'Car est à l'ombre donc je déjeune sur place avant d'aller à 13km de là visiter
les Grandes Forges de Buffon
Il est partout dans le coin, Monsieur Georges-Louis Leclerc Comte de Buffon.
La grille principale, seule entrée/sortie du domaine de la forge
En plus d'être naturaliste et d'avoir rédigé l'Histoire Naturelle, a la demande du Roi, il entreprend de nombreuses expériences sur la fusion et le traitement des minerais de fer en Bourgogne, région de tradition sidérurgique.
Cour principale où tout transitait
Cette activité amène Buffon, alors âgés de 60 ans en 1768, à créer sa propre forge.
Le Bief creusé à bras d'homme et de femmes, dérivant le cours de la rivière afin de fournir l'énergie hydraulique nécéssaire aux machines ne focntionne ni l'été (manque d'eau) ni l'hiver (crues).
La forme du bief permet de répartir l'eau de chaque côté pour alimenter les roues hydrualiques
La grande forge représente une innovation importante pour l'époque.
En effet, c'est la première fois que les trois ateliers - Haut-fourneau, affinerie et fenderie - sont réunis en un même lieu.
Le maître de forge, les ouvriers et leurs familles étaient logés sur place afin d'optimiser le rendement.
Il s'agit d'un complexe intégré.
Très belle visite bien commentée.
(J'ai une pensée pour Belle soeur Martine, présidente de l'association des Forges de Baignes (Haute-Saône, près de Vesoul) qui assure aussi des visites commentées https://afb70.wordpress.com/)
La propriété de la Grande Forge appartient à la même famille depuis 1860 soit la 6ième génération, ayant par le jeu des alliances un ascendant commun avec Buffon. Vivants sur place, ils parviennent à maintenir les édifices en l’état et restaurent petit à petit les bâtiments grâce à l’aide des visiteurs.
Je suis stationnée sur le parking de la Grande Forge et près du canal de Bourgogne.
Il est plus de 17 heures et tous les autres visiteurs sont partis. Je rencontre par hasard le propriétaire de la grande forge qui élague quelques branches à l'entrée du parking.
Je lui demande si je peux rester cette nuit. Gentiment il m'assure que je ne serais pas dérangée.
Effectivement, la nuit fut très calme. Ce matin, avant la chaleur, je vais jusqu'à Buffon en longeant le canal de Bourgogne. Bonne balade pour Tara et j'en profite pour boire mon café. Par contre pas de boulangerie dans le petit village.... Ce sera pour plus tard.
Il est 11h quand je reviens au Cath'Car qui est pourtant à l'ombre. Le thermomètre annonce 30°. Pas possible de visiter quoi que ce soit par cette chaleur.
Aussi je repère une aire gratuite dans un petit village non loin de là.
Tara surveille les canards
Un petit paradis pour passer l'après midi au frais.
En fin d'après midi je rejoins ma prochaine étape. Un plein de courses plus tard je suis bien installée à l'ombre prête pour visiter demain
Châtillon sur Seine
Cité des Ducs et des Evêques, près de la source de la Seine, cette petite ville de 5000 habitants s'est étalée au pied d'une colline sur laquelle l'église Saint-Vorles domine.
Je suis stationnée non loin de l'église donc sur les hauts de la ville.
Le cimetière, les vestiges des remparts et de l'ancien château et l'église Saint-Vorles
Dommage ce sens interdit qui gâche le paysage.....
La mise au tombeau,provenant du couvent des cordeliers, sculptures de 1527 classées monuments historiques en 1908
Crosse Eucharistique
Sculpture de Saint Bernard, élève des chanoines de Saint-Vorles
Les toits de la ville
Une centaine de marches, en 3 paliers, à descendre pour rejoindre le coeur de ville. Construit au XVIIIè siècle. A l'origine double il ne reste que la partie gauche.
Hotel renaissance construit au XVIè par un riche bourgeois qui se ruina dans sa construction.
Depuis 1952 il abrite le musée du Châtillonnais et l'office du tourisme.
La mairie et son jardin qui occupe les anciens jardins de l'abbaye bénédictine.
La fontaine Marmont fût acheté à la ville de Dijon en 1879 pour la somme de 600 Francs
La source de la Douix, Vénérée dès le 1er âge du Fer, elle est le plus ancien lieu de culte celtique.
Les Gallo-Romains y ont déposé des ex-voto en pierre exposés au musée. Aujourd'hui, elle est placée sous la protection de la Vierge Marie.
La Douix alimente le cours supérieur de la Seine
Bon voilà, je suis au plus bas de la ville, il me faut maintenant remonter au sommet de la colline et refaire la volée d'une centaine de marches pour rejoindre le Cath'Car.
Avec la chaleur, je vous dis pas mon état en arrivant en haut
En fin d'après midi je fais 50 km pour rejoindre ma prochaine visite.
Grancey-le-Château
Un ancien camping est laissé au stationnement des Camping Car. Je m'y installe et je suis toute seule.
J'en profite et sors la chaise longue, petite table et dîne dehors
Après une nuit tranquille, une bonne balade avec Tara, je vais découvir ce petit village de 250 habitants.
La porte de Bourgogne construite au XIIIè se refait une beauté. Elle marque l'entrée du bourg.
Le château et la collégiale Saint Jean. Le château est privé et appartient au Baron de Grancey. Il ne se visite que l'été et l'après-midi. Je n'attendrais pas cet après midi pour le visiter.....
J'aime bien les lampadaires de la commune
Les anciennes halles, qui accueille maintenant la Mairie, l'école et le péri-scolaire, construite en 1836. Sur le toit, une horloge datant de 1896 servait à l'ensemble du village.
Cette horloge créée par Louis-Delphin Odobey a été également rénovée et son mécanisme est visible dans les locaux de la maire. L'horloge, toujours en service, est remontée de manière hebdomadaire par les conseillers municipaux du village
La visite est assez rapide, le bourg est petit. Je retourne au Cath'Car et profite encore de déjeuner dehors, tranquille... Et Tara profite d'un peu de liberté.
Salives
Labéllisée "Petite cité de caractère", ce petit bourg médiéval abrite la source de la Tille
Le mur des remparts donnent un peu d'ombre
De jolis porches d'entrées
L'église Saint Martin (fermée)
Le lavoir de la source de la Tille, édifié en 1843. Ancien lieu de pélerinage , les habitants venaient implorer la pluie donnant son nom au village. Saliva signifiant "Source jaillissante".
La grande piscine située au rez-de-chaussée obligeait à se laver à genoux.
Quant aux bancs en pierre à l'extérieur, ils renforcent le caractère public du bâtiment ouvert sur la vie du village.
A l'entrée d'un petit chemin, un pancarte précisait "Station Météo" et au bout ceci....
J'ai pas tout compris "Loupe et confinement"?????
J'arrive au donjon (coeur du village) Érigé au XIe siècle, l’édifice s’élève à une hauteur imposante de 18 mètres, ses murs épais mesurant 2,80 mètres.
Des véhicules particuliers sur le parking du donjon . Leurs maîtres sont surement attablés au seul commerce du village qui est un petit café/restaurant.
La chaleur est toujours présente et la radio annonce que cela va empirer au week-end. Je sais déjà que je ne ferai pas tout l'ininéraire que j'avais prévu. Déjà je suis partie avec une semaine de retard (cause travaux maison) je dois être rentrée avant le 27 (cause rendez-vous médicaux)....
Bref presque 2 semaines de moins que prévu. En plus avec la chaleur je me pose à l'ombre tout les après midi.... Donc.....
Pas grave, je reviendrai
Ma visite suivante est une petite merveille.
Bèze
Petit village construit à la source de la Bèze, on y trouve une ancienne abbaye cistercienne et son jardin magnifique par ces temps de canicule.
Je suis stationnée au pied du lavoir des soeurs et la tour Oysel qui appaartiennent maintenant à la commune. La tour servait de colombier au XVè siècle.
Les batiments prolongeant la tour abritent désormais le groupe scolaire et la salle des fêtes communales.
L'abbaye est maintenant privée et se visite uniquement l'été. Elle fut fondée en 630. Elle abrita jusqu'à 120 moines et s'étendait sur le territoire de 45 communes actuelles.
Dans ce bâtiment principal, on accueilllit une bibliothèque. Elle compta jusqu'à 23172 volumes et fut la deuxième de France.
Anciennes cellules/dortoirs des moines. La charpente du plafond est en forme de coque de bateau, car à cette époque, seule la marine possédait des charpentiers avec un savoir faire.
Bâtiment dit de 'L'infirmerie" où les moines soignaient les pauvres. Il ne se visite pas étant le logement du propriétaire actuel.
Le lavoir et la chapelle de la vierge.
Un petit pont permet d'enjamber la Bèze
Un peu partout dans le parc des arbres remarquables
L'arrière de la chapelle de la vierge et un lavoir du XIXè
Le jardin des fleurs. Dommage, beaucoup de rosiers qui sont défleuris.
Après la visite de l'abbaye je fais un tour dans le village.
L'église Saint Remi construite en 1209.
La rivière Bèze traverse le village. Des ponts partout.
Le lavoir communal sur 2 étages, selon le niveu de la rivière.
Le four banal : Chambre du moine à l'étage avec fenêtre à meneau et trèfle. Les habitants avaient l'obligation d'y faire cuire leur pain.
L'école monastique. superbe bâtiment classé monument historique (dommage les véhicules devant) . Elle recevait 60 élèves (garçons et filles) de la haute noblesse bourguignonne.
La façade a failli partir pour les États-Unis en 1913. Ce bâtiment fut sauvé de la démolition et il obtint son classement par les Beaux-arts en 1914.
J'ai passé une super journée, entre autre des visites, j'ai discuté beaucoup avec une dame bien âgée, qui était assise sur le pas de sa porte, au frais. Elle m'a fait assoir à côté d'elle pour discuter. Elle connaissait tout le monde et les gens s'arrêtait "causer". Nous avons parlé de l'abbaye, du Châtillonnais et des Pays bas qu'elle connait bien.
Vraiment une belle journée.
Et une belle conclusion pour ce premier article sur ma découverte de la Côte d'Or.
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