Calvaires île et Cocos
Après deux semaines à la maison (après 2 mois au Pays Bas) pour gérer un peu l'intendance, il le faut bien, je profites d'un petit créneau d'une semaine de libre et le soleil enfin un peu présent, pour prendre la poudre d'escampette.
Objectif Paimpol et une journée sur l'île de Bréhat.
Quelques courses, chargement du Cath'Car, plein d'eau, Thomas de retour du boulot pour un bisou. Il est 18 heures.
Je connais déjà ma première étape de nuit, ce sera le Calvaire de Pontchâteau déjà vu plusieurs fois ( Le calvaire de Pontchâteau ) a 40km de la maison.
Pendant la balade du soir avec Tara, je croise un couple qui entame la discussion sur le Calvaire. Il m'en indique un près de Questembert qui est original.
Le Cath'Car à l'ombre sous les arbres
En vérifiant, c'est quasiment sur ma route, donc demain un arrêt non prévu à
Callac
C'est un petit hameau faisant parti de la commune de Plumelec, très connu et visité et lieu de pèlerinage pour son chemin de croix et ses sculptures.
La grotte de Callac : en 1947, l 'abbé Binard le nouveau recteur de la paroisse de Callac eut l'idée de profiter du site remarquable d'une ancienne carrière d'ardoises pour y installer une grotte à l'image de celle de Lourdes en l'honneur de la Vierge.
Les paroissiens enthousiasmés par cette idée creusèrent la cavité de la grotte à l'aide de burins et firent une petite niche pour y abriter une statue de Notre Dame de Lourdes. La grotte fût achevée le 1er mai 1949, «une véritable folie inspirée par la Providence» comme l'a écrit l'abbé Binard.
Durant 5 ans, de 1955 à 1959, chaque habitant de la paroisse donna 5 jours de travail pour tailler l'ardoise dont est faite la colline.
les 15 stations de ce chemin de croix sont composées de 57 personnages grandeur nature taillés dans le granit par des sculpteurs bretons.
Il en a fallu du courage et de la motivation pour débroussailler, combler, hisser les premières croix de bois...
Ça grimpe dur
Chantier colossal, les paroissiens (toujours eux!) durent hisser les statues à bras d'homme, pensez plutôt, une demi-tonne pour certaines statues, deux tonnes pour d'autres !!!
Grotte de la Résurrection
Le chemin redescend pour arriver à une jolie chapelle et un autel en plein air.
La chapelle Saint Maudé, saint évangélisateur venu d'Irlande au VIème siècle est traditionnellement invoqué contre les furoncles et les maux de pied.
Ça pourrait m'être utile
Épine Calcanéenne, ça fait mal.....
Et tout cela dans une nature en pleine floraison
En résumé, très jolie balade, cela valait le détour.
Mon étape suivante pour cette nuit sera Quintin, déjà visité, mais 100 km dans la journée me suffisent.
Après une nuit calme et une belle balade avec Tara, je continue mon chemin.
Prochain arrêt prévu, Le Jardin des Mélanges près de Plouha. Malheureusement à l'arrivée il n'y a plus de visites de ce site.
Pas grave, je me dirige à la Chapelle Kermaria An Iskuit.
Kermaria, signifiant le village de Marie.
An Iskuit est à comprendre à partir du breton is-kuit, « qui tire d'affaire, rescapé ».
Le vocable Itron Maria an Iskuit est à traduire par « Madame Marie qui tire d'affaire », « Madame Marie qui sauvegarde »
Rien que le porche d'entrée est magnifique
les parois abritent les statues en bois polychrome des douze apôtres, dans des niches.
Vierge en pierre polychrome
La chapelle ne se visite que sur rendez vous... Tant pis... Dommage...
Elle tient pourtant sa réputation de La danse macabre visible sur les murs de la nef réalisée entre 1483 et 1501.
Une jolie petite maison bretonne
Une petite sieste et je change mon itinéraire.
Ce que j'avais prévu m'amène à faire ma journée à l'île de Bréhat samedi ou dimanche. Or je crains qu'il y ai beaucoup de monde au week-end. Je file donc directement à l'aire de stationnement pour Bréhat et la visite sera pour demain vendredi.
La vue depuis le Cath'Car... Pas mal
Nuit parfaite et ce matin le soleil est toujours là pour une bonne journée.
Des voiliers sont déjà dans la baie
J'ai réservé hier soir par internet un billet pour faire le tour de l'île, durée environ 45 minutes.
Embarquement immédiat depuis la Pointe de l'arcouest à Ploubazlanec
La navette file vers l'île et ensuite fait le tour de l'île en partant par l'ouest. Quand le tour complet est fait la navette dépose ses passagers sur l'île et on peut reprendre la navette de retour quand on veut. Il y en à une toute les demi-heure.
L'archipel de Bréhat est composé d'un chapelet de 96 îles et îlots
Des cormorans se sèchent les ailes
Nous passons au large de Port Clos, lieu de l'embarcadère de l'île Bréhat et commençons le tour de l'île en la contournant par l'Ouest
Ancien poste de Secours de la SNSM
Le moulin à marée du Birlot (XVIIe)
Cité dans des documents, dès 1515, il était la propriété des moines de
Beauport. Le moulin fut reconstruit plusieurs fois au fil des siècles : il
s’agit d’une construction en pierres et galets ronds, ourdis de vase, appelée
“ clanche ”. Il a été classé monument historique le 9 mai 1940
Sa spécificité réside dans l'alimentation en eau de mer du mécanisme. Il ne fonctionne pas directement avec le courant de marée qui actionnerait sa roue mais se sert néanmoins de celle-ci pour remplir l'étang qui lui sert de réserve d'eau.
En fait, le moulin ne peut tourner si sa roue est immergée, l'inertie étant trop importante. En revanche, lorsque la mer est suffisamment descendue (mi-marée dans le cas du Birlot), la roue à aubes du moulin peut être alimentée en eau au moyen d'une vanne qui libère le flux nécessaire provenant de la réserve d'eau.
Le moulin peut alors tourner 6 heures puisque la marée descend encore 3 heures et remonte 3 heures pour atteindre la roue. Cette opération peut avoir lieu deux fois par 24 heures, selon les besoins.
La chapelle Saint Michel. Elle culmine à 33 mètres au-dessus du niveau de la mer. La chapelle actuelle a été construite en 1852. Les murs sont peints en blanc pour servir d’amer à la navigation.
Un joli voilier croise notre route
L'archipel est un havre de paix pour beaucoup d'oiseaux. Le commandant de la vedette nous signale au loin des dauphins mais.... J'ai rien vu... Dommage
Le Phare du Paon. Marie-Perrine Durand, la première femme gardienne de phare en France y est affectée durant 39 ans, jusqu'à sa mort en 1933.
Construit en granit rouge, il mesure 11.70 mètres de hauteur. Il remplace un précèdent phare construit en 1853 et détruit par les Allemands en 1944, en même temps que le phare du Rosédo. À sa reconstruction en 1949, il fut entièrement automatisé avec un feu fixe.
Une légende accompagne les imposants rochers sur lesquels est installé le phare du Paon. Selon cette dernière, Mériadek, comte de Goëlo, avait deux fils : Gwil et Isselbert. Pour obtenir rapidement l’héritage paternel, ils décidèrent de le tuer. Celui-ci tenta de s’enfuir mais ses fils le rattrapèrent au Paon et le père fut assassiné. En précipitant le cadavre dans la mer, les deux fils se transformèrent en rochers, le sang du défunt donnant sa couleur au granit. Ainsi naquit le gouffre du Paon.
Autrefois, les jeunes bréhatines venaient au bord du gouffre y lancer une pierre. Si la pierre tombait directement dans l’eau, elles se mariaient dans l’année, sinon elles devaient attendre autant d’années que de rebonds.
Sémaphore du Rosédo. Tour de 32 mètres de hauteur
Des huitriers-pie ou Pie de mer
La balise Men-Joliguet haute de 8 mètres est la balise d'entrée de Port-Clos et indique que nous avons fait le tour de l'île et que l'on a bientôt débarquer
De jolies maisons à l'entrée du port.
Je vais tranquillement vers le centre bourg dans les petites rues de l'île. Pas de voitures ici, quelques tracteurs.
La place centrale du bourg de Bréhat
Il est presque 13 heures et une petite faim me titille.
Ce sera une pause au Crech Kerio
Moules de bouchot aux algues sauvages de bréhat. La sauce à la crème avec l'iode des algues... Pfff tellement bon
Et pour avoir plein d'énergie pour l'après midi, un Kouign-amann accompagnée d'une boule de glace et de chantilly
Il ne me reste plus qu'à marcher pour éliminer
Eglise Notre Dame de Bonne-Nouvelle et son cimetière
L'église et son clocher tour date de 1651. Elles est accolée au presbytère et à l'ancienne mairie pour des raisons de solidité. Le terrain se lequel ces édifices ont été construit étant réputés peu stable.
Maquette de la frégate "Reder Mor", leg de l'amiral Cornic. Traditionnellement chaque 15 août cette maquette était portée en procession par 4 marins jusqu'à la chapelle de Keranroux.
Ce n'est pas des roses mais des géraniums
De nouveau le moulin à marée
Il est 17h30 je reprends la navette pour retrouver le Cath'Car. Quelle magnifique journée, c'est vraiment très beau ici.
Bon, il faut savoir partir.
Après une dernière grande balade à admirer les îles, un petit café et direction
Paimpol
Une balade nez au vent dans les rues de la petite ville, à la recherche des cocos pour en ramener à ma belle fille qui à réclamé.
Je traverse le Quinic. Autrefois la mer venait jusqu'ici. Le Quinic est canalisé, les terres alentours sont asséchées et les rives aménagées. Les riverains s'en servent alors comme lavoirs.... Et comme égoûts.....
La vielle tour, clocher de l'ancienne église qui fût démolie pendant la guerre 14-18.
Après avoir pas mal circulé dans les petites rues, je me dirige vers la sortie de la ville pour aller voir
L'abbaye de Beauport
800 ans d'histoire et d'architecture religieuse de Bretagne.
À l'aube du XIIIe siècle, le comte Alain de Goëlo fonde l'abbaye de Beauport et y installe des chanoines de l'ordre des prémontrés.
Un drôle d'oiseau survole l'abbaye
Pendant 500 ans, la communauté religieuse façonne le lieu et y met en œuvre d'importants aménagements, dans le respect de leurs règles monastiques et des besoins de leur vie communautaire.
La salle capitulaire
Exposition de Corinne Guenot - Des chimères et démons fait au crochet avec du fil d'acier
Fermés à la Révolution française, puis vendus comme biens nationaux, les bâtiments de l'abbaye sont tour à tour transformés en étable, mairie, appartements bourgeois, école et cidrerie.
Les anciens celliers, les religieux ne pouvant faire de caves, l'abbaye est construite sur les rochers
François Dewisme, céramiste potier originaire de Wirwignes (Pas de Calais), créateur de la Tribu Nomade, a passé 5 années à modeler les personnages.
Potier de grès, passionné par les superpositions d’émaux.
Tournés, assemblés, décorés, ces personnages sont tous différents et pourtant tout à fait identifiables comme faisant partie d’une tribu. Celle-ci a pris pour nom : la Tribu nomade. 20 sculptures à taille humaine sont arrivées sur le rivage de Beauport début mars et sont invitées à voyager sur le site jusqu'à novembre, avant de partir vers de nouveaux horizons.
je vais entamer ma route du retour et après examen de mon itinéraire, je décide de faire halte à
La Roche Jagu
Je me stationne à l'écart sur un des immenses parkings mis à disposition et je fais un petit tour de reconnaissance avec Tara. Ce que j'en aperçois me donne très envie pour la visite de demain.
Une nuit d'une tranquilité absolue et ce matin une balade matinale parfaite dans ce domaine départemental des Côtes-d'Armor.
Ce parc et le château vivent au rythme des expositions, des concerts et des créations d'artistes que l'on retrouvent un peu partout dans le parc de 64 hectares.
La source du Stanco qui signifie "étang" en breton, est une source naturelle affleurante qui émerge à 54 mètres au dessus du niveau de la mer. On dit qu'elle ne s'est pas tarie en 1976 lors de la grande sécheresse estivale. Au Moyen Âge, l'eau du Stanco est captée pour rejoindre le réservoir ou « bassin aux chevaux » à travers un réseau de canalettes en terre cuite retrouvées lors des travaux d'aménagement du parc,aujourd'hui elle s'écoule le long de la la pente naturelle du vallon.
Étangs et bassins de rouissage
Le château, j'irais plus tard
Esprit des fleurs de Trévor Leat
Voyage intérieur de Béatrice Coron
Ombelles de Francis Beninçà
J'arrive au château
Protégeant l'estuaire du Trieux, le château de la Roche-Jagu est le dernier témoin d'un système défensif bâti entre Pontrieux et l'archipel de Bréhat.
C'est une très belle forteresse construite au XVe siècle qui surplombe avec fierté l'estuaire du Trieux lui conférant à l'époque un atout stratégique de surveillance de par sa vue dégagée. Aujourd'hui, son chemin de ronde offre à tous les visiteurs un panorama exceptionnel
Il est midi, je ramène Tara au Cath'Car que je change de place pour qu'il soit à l'ombre.
Et je repars toute seule ayant réservé au Petit Jagu, un restaurant qui se trouve à l'entrée du site. (https://www.facebook.com/LEPETITJAGU/)
Un kir breton accompagné de feuilles d'artichaut...
Porc au cidre... Un vrai régal
Très sympathique ce petit restaurant.
Je vais approfondir ma découverte du château.
Pot à rosier de Marc Didou
Je suis toujours un peu déçue quand je visite un château et que l'intérieur est envahi par des expositions et ne permettent pas d'apprécier les salles que l'on visite.
Je n'ai rien contre la biodiversité mais les éléphants, dodos et ours n'ont pas grand chose à faire ici.
Je préfère repartir profiter du parc
L'environnement est tellement reposant que je décide de rester 24 heures de plus. Tara est ravie des grandes balades et moi je profite.
Bon allez, il faut bien revenir à la réalité et rentrer pour mieux repartir......
Ce qui est sur, c'est que la Bretagne est vraiment magnifique au printemps. A voir, revoir et rerevoir.... Toujours et encore
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