Picardie et pays d'Artois
Nous sommes jeudi et j'entame ma troisième semaine de balade.
Après une petite pause Services à Neufchâtel en Bray, j'ai repris la route jusqu'à Digeon, soit 34 km plus loin...
A ce train là je pense que je n'arriverai pas à faire mon itinéraire prévu..... Le temps passe trop vite et il y a vraiment plein de choses à découvrir dans cette région.
J'ai quitté la Normandie et je suis maintenant en Picardie qui est maintenant la Région Haut-de-France.
Digeon est un lieu dit qui fait partie de la commune de Morvillers-Saint-Saturnin, et qui possède un château et un jardin floral réputé que je visiterai bien demain.
De grandes étendues en herbe et tout autour de jolies maisons. Au centre une petite chapelle notre Dame du Bon Pasteur, construite entre 1935 et 1936 en briques.
Je me pose pour la fin d'après midi et la nuit. Maya va profiter de cet espace pour jouer.
Lendemain matin... Pfffff... il pleut et c'est prévu jusqu'a 17/18h. Pas question de visiter un parc floral sous la pluie. Pas grave, ce sera journée détente, lecture, quelques courses et entre les gouttes, balades avec Maya.
Le soleil est revenu au matin suivant et dès 10h je suis à l'ouverture du Jardin Floral du château de Digeon
Lidwine et Bruno Goisque ont créé le jardin de Digeon dans la Somme il y a 30 ans à partir d’un lieu qui les a inspirés. Il s'agit d'une ancienne ferme modèle datant de l'époque Napoléon III accompagnée d’un petit château 19ème.
Lorsqu'ils ont acheté la propriété, il restait deux hectares et demi de terrain autour des bâtiments et de la maison. Bel espace pour créer un jardin avec une architecture exceptionnelle où pouvaient s’adosser des massifs et plantes de toutes sortes.
Ils se sont passionnés pour ce projet et aujourd’hui la ferme est classée monument historique, la maison et le jardin sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des M.H et le jardin est labellisé « Jardin remarquable ».
Depuis avril 2019......
François, le fils de Bruno et Lidwine, arboriste expert et sa femme Emmanuelle ont pris la suite et ont à coeur de faire perdurer l'âme du jardin.
https://www.jardin-picardie.com/a-propos
Quelques photos pleines de fleurs, de couleurs mélangées.
A la fin de ma balade dans le parc j'ai discuté avec eux en buvant un café. Vraiment une belle matinée.
Je reprends la route vers Amiens, j'en suis à une quarantaine de km. Arrêt déjeuner dans une forêt domaniale, et j'en profite pour peaufiner ma visite de Amiens... Où stationner, quoi visiter, arriver ce soir ou plutôt demain matin... Bref toute une organisation.
Et voilà que le téléphone sonne, c'est Thomas qui m'annonce que j'ai un rendez-vous impératif au Mans le 1er juin (ha l'administration française...).
Bon, c'est sur je n'arriverai pas à faire l'itinéraire de départ.
Je regarde les options et décide d'aller directement à mon étape suivante Arras et redescendre vers Amiens, puis Beauvais, puis Le Mans. J'ai quand même 9 jours devant moi, ça devrait le faire.
Si ce rendez vous annule celui du 14 juin prévu, je peux repartir et, et, faire quel itinéraire... A voir
En attendant je file jusqu'à Arras, 98Km et m'installe sur une aire de stationnement prévue pour les Camping Car, qui permet de rejoindre le centre de Arras à pied.
Le soleil est revenu mais avec quelques degrés en moins et c'est pas plus mal.
L'aire est en fait un grand parking, mais j'ai de la place et juste à côté de ça
Le canal Saint Michel
Ces péniches sont des bureaux, sympa le cadre pour travailler
Pour promener Maya, impeccable
Cet aménagement permet de rejoindre le centre facilement à pied
Le matin, repérage avec Maya qui pour la première fois fait 1h30 de marche, sans soucis.
Par contre l'après midi je repars toute seule, elle est très très fatiguée et dors profondément.
J'ai récupéré le matin à l'office du tourisme un plan de visite de Arras. Il me suffit de suivre les clous dans les trottoirs pour faire ce parcours de 3km qui permet de découvrir la plupart des monuments principaux de la ville.
Je repère rapidement qu'il y a aussi des "clous" pour les pélerins vers Saint Jacques de Compostelle.
La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption et Saint Vaast d'Arras
Elle est édifiée à partir de 1778 en tant qu’église abbatiale.
L'église abbatiale est devenue cathédrale en 1804 sur décision de Napoléon Bonaparte lors de son passage à Arras.
L'église est construite selon un plan traditionnel en forme de croix latine, formant un vaisseau de 102 mètres de long et d'une nef de 26 mètres de largeur.
Coupole magnifique - Hauteur sous voute 32 mètres
Le grand orgue de la tribune, qui compte 76 jeux sur 4 claviers, est sorti des ateliers de la maison Roethinger de Strasbourg en 1937. Son montage débute en 1938 mais est interrompu par la guerre et le matériel non installé est entreposé dans les caves de cathédrale lors de la Seconde Guerre mondiale, ce qui l'endommage fatalement. André Roethinger reprend son installation en 1960 pour l'achever en 1962
L'orgue de chœur a été repris puis installé par Victor Gonzalez. Il est en bon état
Cénotaphe du Cardinal de la Tour d'Auvergne, évêque d'Arras de 1802 à 1851
Tombeau de Jean Sarrazin, abbé de Saint Vaast (+ 1563)
En verre blanc, les vitraux favorisent la luminosité de l'intérieur de l'édifice
Les statues des nefs latérales proviennent de l'église Sainte Geneviève de Paris (aujourd'hui, le Panthéon) : huit marbres signés par de grands maîtres de la statuaire du 19ème siècle.
La chaire, qui pour une fois n'est pas en bois.
Le lutrin, pupitre sur pied souvent monté sur pivot pour pouvoir tourner, est destiné à supporter un livre. Celui ci à la forme d'un aigle.
Philippe de Torcy gouverneur de la cité d'Arras en 1640 mourut en 1652 et son épouse Suzanne d'Humières décédée en 1644
Dans la cathédrale, beaucoup de maquettes sont présentées.
Je suis les clous dans les pavés des trottoirs et j'arrive à l'ancienne Abbaye qui est maintenant le musée des beaux Arts de la ville, il intègre aussi la médiathèque.
L’origine de l’abbaye Saint-Vaast remonte à l’an 667. Fondé par l’ordre de Saint-Benoît sur la colline de la Madeleine, elle devient le berceau de la future ville d’Arras.
En poursuivant mon chemin
Le casino construit dans les années 1920, mais n'ayant jamais obtenu l'autorisation d'ouvrir, il devient une salle de cinéma en 1950.
le théatre
Palais des Etats d'Artois siège de l'administration provinciale de l'ancien régime édifié en 1701
J'arrive sur la Place des Héros
Il s'agit, avec la Grand-Place d'Arras voisine, de la place centrale historique et principale de la ville.
La place des Héros est rectangulaire et dispose d'une superficie d'environ 70 ares
Cinquante-deux façades d'immeubles de la place sont répertoriés dans les monuments historiques de la commune. Ces classements ont été effectués entre 1919 et 1921.
Le Beffroi est érigé à partir de 1463 dans un style gothique.
Sa construction est achevée en 1554, sous la conduite de l'architecte Jacques Le Caron, Celui-ci surmonte l'édifice arrageois d'une couronne en hommage à l'empereur Charles Quinte, sur laquelle se dresse un lion.
Enfin j'arrive sur la "Grande Place".
La place est de type Grand-Place qui se caractérise par un aspect complètement minéral que l'on retrouve dans de nombreuses villes des anciens Pays-Bas. Il s'agit de la place historique et principale de la ville.
La Grand-Place d'Arras a une superficie de 17 664 m2 (1,76 hectare), mesurant 184 mètres de long, pour 96 mètres de large
Tout comme la place des Héros, l'influence flamande est visible notamment par les pignons à volutes donnant sur la place, ainsi que les arcades au devant des habitations. Les arcades sont soutenues par 345 piliers.
Un seul immeuble se distingue fortement des autres, au n°49, il s'agit de l'hôtel Les Trois Luppars. C'est la plus ancienne façade et maison de la place, datant du xve siècle (1467)
La façade de l'hôtel est classée au titre des monuments historiques par arrêté du
Chemin du retour au Cath'Car rafraîchissant
Durant des siècles, la Picardie connaît de nombreuses guerres et invasions. Les carrières de craie vont alors servir d’abris pour les habitants et leurs biens jusqu’à devenir de véritables souterrains-refuges, les « muches » (cachettes) en picard.
C'est un village sous le village
La Cité souterraine, entièrement creusée par la main de l’homme, est composée à son apogée de 28 galeries et 300 chambres.
Occupé depuis le Moyen-Age et jusqu’au 17ème siècle, le souterrain tombera dans l’oubli avant d’être redécouvert en 1887 par l’abbé Danicourt. Il entreprendra des fouilles et des travaux et une remise en état du site.
La visite se compose d’un tour du souterrain, du Musée des vieux métiers et du nouveau centre d’interprétation « Les Soldats voyageurs ».
Cette pierre servait a tuer les animaux qui servaient à nourrir la population. Le sang s'évacuait par les rigoles de chaque côté.
La chapelle
Signature de soldats français du 5ième génie 1915 et d'un soldat australien
Signatures de soldats tasmaniens du 10 ème bataillon,
signature de Pierre Rocher de la compagnie des brûleurs de loups 1914
Par endroit des fossiles de coquilles d'huitres, la mer venait jusqu'ici à une époque très lointaine.
A la fin du souterrain, le musée des vieux métiers, l'intérêt est des métiers en langue picarde,
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Le teilleur de lin : action qui consistait à briser la partie ligneuse du lin pour séparer de la filasse
La tirloteuse : Personne qui tient une loterie appelé Tirlibibi
Même pas peur,
Mais visite impressionnante il faut bien l'avouer,
Je vais me requinquer dans un bistrot de pays avec une spécialité locale
Ficelle Picarde : une crêpe garnie de jambon de Paris, de champignons de Paris en duxelles, d'échalotes, d'oignons, de crème fraîche, de noix de muscade et de gruyère râpé. Elle est ensuite cuite au four
et une tarte Tatin qui ne vaut pas du tout celle de Tata Colette
Après cette belle visite, j'arrive enfin à Amiens pour une découverte des hortillonnages et de la cathédrale
Les Hortillonnages
J'embarque sur une barque à cornet électrique pour la visite
Le terme hortillonnage dérive du nom hortillon, terme picard utilisé dès le XVe siècle et issu du bas latin hortellus, « petit jardin.
Il désigne, à Amiens et dans les environs, des marais entrecoupés de canaux, où l’on pratique la culture maraîchère, et a pris en picard le sens plus général de « maraîchage ». Un hortillon (au féminin hortillonne) désigne un maraîcher.
Les hortillonnages, sous leur forme actuelle, sont cultivés depuis environ 700 ans. Il faut noter que l’extraction de la tourbe utilisée comme combustible a contribué au façonnage du site tel qu’on le connait.
Il ne reste plus aujourd’hui qu’une dizaine d’hortillons (maraîchers) qui exploitent 25 hectares.
Chaque samedi, les hortillons vendent leurs produits lors du marché sur l’eau dans le quartier Saint-Leu. L'occasion de se procurer de bons légumes frais et de saison.
Les parcelles sont devenues des jardins d’agrément pour les Amiénois en quête de nature et de ressourcement.
Beaucoup de Grèbes Huppés dans les rieux (voies d'eau). Les femelles ont la particularité de porter leurs petits sur leur dos.
Nid bien caché
Celle ci porte son petit sur son dos
Avec le petit sur son dos la mère ne peux plonger pour le nourrir c'est doc le père qui le fait et apporte la nourriture. J'ai eu de la chance d'être là au bon moment
Le petit est descendu du dos de sa mère pour manger le poisson
Le parcours dans le marais dure 45 minutes et se termine avec la cathédrale d'Amiens juste en face de nous
Après cette jolie promenade en barque, je pars découvrir le joyau de la ville
La Cathédrale
La cathédrale d'Amiens, au cœur de la Picardie, est l'une des plus grandes églises gothiques « classiques » du XIIIe siècle
Notre-Dame d’Amiens est la plus vaste cathédrale médiévale du monde, avec un volume intérieur de près de 200 000 m3, soit le double de celui de Notre-Dame de Paris. Elle est également la plus haute sous nef, avec une hauteur sous voûte de 42 mètres.
Les portails de la façade ouest sont richement ornés de sculptures qui présentent tout un programme théologique. Le grand portail central est appelé parfois portail du Beau Dieu.
Les statues de la galerie des rois au nombre 22, haute de 3.75 mètres et placées à 30 mètres de hauteur. Ces statues sont dotées de têtes surdimensionnées et de jambes sous dimensionnées. Les sculpteurs médiévaux tentaient vraisemblablement de rendre les visages plus visibles du sol.
Tympan du Jugement dernier.
Sa hauteur sous voûte est de 42,3 mètres
La rosace Nord
Chapelle Notre Dame de la Paix
Huit niches sculptées à la fin du xve siècle, surmontées d'une dentelle de pierre flamboyantes, retracent, de façon expressive, avec une multitude de personnages, les épisodes de la vie de Firmin d'Amiens et la découverte de sa dépouille
Tombeau d'Adrien de Hénencourt.
Les personnages portent les costumes de la fin du xve siècle. On peut ainsi admirer les somptueux atours des notables rehaussés par la polychromie, ainsi que les haillons des pauvres de l'époque.
Admirable travail de ferronnerie, cette grille protégeant le chœur est un pur chef-d'œuvre, qui rappelle parfois plus l'orfèvrerie que de la ferronnerie.
La chaire est un ensemble baroque assez impressionnant qui date de 1773. Elle est supportée par des statues grandeur nature.
Le maître-autel surmonté d'une gloire (Une gloire est un ornement placé en hauteur dans une église, portant un assemblage de rayons dorés)
Les stalles - Réalisées en bois blond de chêne, les stalles de Notre-Dame d'Amiens sont exceptionnelles, elles représentent le plus vaste ensemble d'ébénisterie que nous ait légué l'art gothique. Elles ont été exécutés en 11 ans entre 1508 et 1522.
Elles mettent en scène plus de 4 000 personnages.
Sur les miséricordes (genre de assis/debout), une multitude de personnages sculptés aux visages bien typés, retracent les évènements principaux décrits dans l'Ancien Testament, depuis la création de l'homme jusqu'au roi David.
Sur les accoudoirs, une foule de personnages souvent truculents nous racontent la vie quotidienne à Amiens
Cette cathédrale est vraiment impressionnante par son opulance et son abondance.
En sortant au pied de ce monument,
Quel contraste !!!!!!!
Une balade dans le quartier Saint Leu
Traversé par les bras de la Somme, le quartier Saint-Leu est né au Moyen Âge.
À cette époque, l’eau et les moulins apportent l’énergie nécessaire à l’activité des tisserands, teinturiers, tanneurs et autres meuniers.
Aujourd’hui, le charme du quartier historique de Saint-Leu invite à la flânerie à travers ses ruelles pittoresques aux maisons colorées, faites de torchis, de bois et de brique.
Pas sur qu'il ai beaucoup de clients en ce moment ??? (restaurant rapide canadien )
Je longe la somme pour rentrer jusqu'au Cath'Car.
Un nouvel appel téléphonique modifie encore mon organisation. Je reprends la route directement sur Le Mans, Tata Colette nous fait une frayeur. Un infarctus, je file pour être là quand elle sortira de l'hopitâl.
La suite de cet itinéraire dans un prochain épisode.........
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