Maulévrier, Château Colbert et Parc Oriental
Jeudi 3 septembre 2020, journé de repos pour Sophie.
Nous prenons la route pour une virée dans le Maine et Loire à Maulévrier.
Une petite découverte de la petite ville, 3500 habitants.
L'entrée de la Mairie est très fleurie
Notre Dame de Toutes Aides
Nous arrivons au Château Colbert
Construit en 1677-1678 par Guillaume III Bautru, comme cadeau pour sa fille après son mariage avec Édouard-François Colbert (le frère de Jean-Baptiste, ministre de Louis XIV) qui prend le titre de comte de Maulévrier,
Orné de motifs végétaux, resté intacts jusqu’à nos jours, il demeure l’un de meilleurs exemples de l’architecture angevine du début du XIXe siècle. Quant au portail, avec sa monumentalité néoclassique et ses doubles pilastres cannelés, il accueille encore aujourd’hui les visiteurs du château.
Après avoir appartenu aux Pères du Saint Esprit de 1954 à 1977, qui y avaient installé l'école des missions, le château est devenu hôtel-restaurant à partir de 1977.
Nous visitons le
Le potager de 8 000 m² a été créé par les Colbert en 1768. Il a ensuite été restauré entre 1820 et 1840.
Lorsque la lignée des Colbert s’éteint, et que les Bergère de riches industriels choletais se portent acquéreurs en 1893, il est en pleine splendeur. Ils feront eux mêmes de nombreux aménagements et créeront en 1903 une nouvelle serre dont on peut admirer une partie restaurée aujourd’hui.
Jusqu’à la seconde guerre mondiale il est un chef d’oeuvre de tenue et de production. De 1946 à 1977 le domaine est confié à des congrégations religieuses qui après avoir tenté de le transformer le laisseront à l’abandon.
Cet endroit tant soigné et aimé restera ainsi dénaturé pendant près de 50 ans jusqu’a l’arrivée des actuels propriétaires Jean Louis et Dominique Popihn qui décideront en 2011 de le restaurer dans sa totalité.
Dans tout le potager il y a en ce moment une Exposition de 60 girouettes d’artistes, collection Daniel Couturier.
Même les indications de direction sont végétales
Nous sommes presqu'en automne et il ne reste que quelques fleurs
Une partie du potager domine le Parc Oriental que nous allons visiter ensuite
Sophie fait une petite pause
Le Parc Oriental
Les 29 ha du parc actuel faisaient partie de la propriété du Château Colbert.
Fondé à partir de 1680 par Edouard François Colbert, le château est détruit pendant les guerres de Vendée.
Il est reconstruit entre 1815 et 1830. Un premier parc romantique est créé à l'arrière du château à cette occasion.
La propriété est rachetée à la fin du XIXe siècle par la famille BERGERE, qui la restaure et aménage entre 1899 et 1913 un paysage japonais dans le parc du château, avec l’aide de leur gendre Alexandre MARCEL, célèbre architecte orientaliste, et leur chef jardinier Alphonse DUVEAU.
Des éléments sont reproduits à partir de moules provenant de l'Exposition Universelle de 1900 à laquelle Alexandre MARCEL avait participé. Alphonse DUVEAU, jardinier en chef, gère l'entretien permanent du site, avec l'aide de plus de 10 jardiniers.
Le temple Khmer Situé à la croisée des chemins, il faisait partie du pavillon du Cambodge aménagé par Alexandre Marcel lors de l'exposition universelle de 1900, Il est en partie une reproduction d'un des pavillons d'Angkor Vat.
A l'intérieur, on peut voir une statue de Bouddha. Il est assis dans la position du Lotus, sur les anneaux du Naja, le serpent mythique et génie des eaux, qui le protégea du déluge et du soleil lors de sa grande méditation. Initialement à l'extérieur, parmi les rochers, cette statue a été placée à l'intérieur et drapée de tissus par les cambodgiens de la région de Cholet, pour qui le temple est aujourd'hui un lieu de culte.
L'escalier aux lions est une représentation de l'art khmer du 13eme siècle, ils faisaient eux aussi partie de l'Exposition Universelle de Paris de 1900. Reliant le lac au temple, l'escalier a une grande valeur religieuse. Les lions, postés de part et d'autre, sont les gardiens du temple. Ils en protégent l'accès à partir des eaux.
Sophie fait les doux yeux aux lions
En 1976, la propriété est vendue et scindée en trois parties. La commune rachète le parc, alors complètement abandonné, en 1980.
Le pont rouge et les îles du paradis
Ce pont typiquement japonais fut reconstruit en 1988. Il permet d'accéder aux îles qui symbolisent le Paradis taoïste, appelées aussi les « îles des êtres immortels ». C'est un lieu sacré qu'appuie la couleur rouge orangée du pont . Ce dernier a été entièrement restauré au cours de l'hiver 2013-2014.
Les îles sont interdites au public pour ne pas déranger les « esprits ». Seules exceptions : l'Empereur du Japon et... les jardiniers.
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Une association est créée pour assurer la gestion et la sauvegarde du parc.
Le viaduc de Maulévrier fut exécuté en 16 mois, d'avril 1867 à août 1868. Il fût contruit par "La Compagnie des chemins de fer d'Orléans" pour relier Cholet, Mauléon et Poitiers.
A partir de documents, de photographies retrouvées et de témoignages, elle entreprend sa restauration. Ce sont les premiers bénévoles de l'association qui défrichèrent le parc.
En 1987, des professeurs japonais des universités horticoles de TOKYO et de NIIGATA reconnurent les 12 hectares du site classé comme étant inspirés de jardins japonais de la période EDO (XVIe- XIXe siècles).
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A partir de cette date, des travaux de restauration importants furent entrepris et se poursuivent encore aujourd'hui.
Une petite pause, visite de la serre et de ses bonzaï
Petit plan d'eau et ses carpes Koï
Dernière partie du parc avant la sortie
Le parc est reconnu comme le plus grand parc d'inspiration japonaise en Europe et comme un des projets pilote en Europe pour la qualité de sa restauration et de sa valorisation.
Belle commune, Joli potager et magnifique parc, tout cela en bonne compagnie...
Une super journée
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