Le canal de la Martinière
Dimanche, ciel bleu, soleil... Une veste contre le froid et nous voilà partis longer le canal de la Martinière.
Ce canal longe la rive sud de l'Estuaire de la Loire ne s'éloignant du fleuve que d'environ 5 kilomètres au plus.
Il a une longueur d'environ 15 kilomètres
Le canal a vu le jour en 1892 après 10 ans de travaux pharaoniques ; une partie du matériel provenait de la construction du canal de Suez.
Du chemin nous voyons la tour de l'ancienne abbaye de Buzay fondée en 1135. Elle fut détruite par le feu pendant les guerres de Vendée.
Néanmoins, ses cloches seront transférées dans la cathédrale de Chartres, l’autel en marbre d’Italie sera déposé dans l'église Saint Louis de Paimboeuf, la chaire se retrouvera dans l'église Saint Pierre de Bouguenais et le plus ancien crucifix du Pays de Retz datant du xive siècle dans la chapelle Sainte-Anne de Tharon Plage (c'est chez nous!!!!).
Une petite route et un sentier piéton permettent de longer le canal sur quasiment toute sa longueur
Il fut conçu comme voie de dérivation à la Loire, permettant ainsi aux bateaux de remonter de nouveau jusqu'au port de Nantes. En effet, le fleuve était difficilement navigable à cause de l'ensablement de son lit.
Les arbres tout le long de la rive sont parasités par le gui
Les troncs noueux au ras de l'eau
Jolie demeure le long du canal
Trois ouvrages majeurs, des systèmes d'écluses, celui de La Martinière (à l'est), celui du Carnet (à l'ouest) et celui des Champs-Neufs à mi-chemin, commandent la circulation de la voie d'eau.
Aujourd'hui la machinerie assurant le fonctionnement de l'écluse, mécanisme unique en Europe, est parfaitement conservée et ouverte au public, grâce à l'action de l'ACCAM, association culturelle du canal maritime de la basse Loire.
Le canal connaît une intense période d'activité avec la grande navigation qui dure 20 ans jusqu'en 1913, puis la batellerie y circule jusqu'en 1943.
Un nid de cigognes, posé là, chez nous ! on en a pas ramener du Portugal pourtant
Le nez d'un dauphin sortant de l'eau ou simplement du bois....
Un troupeau de vaches sur l'eau rive, paisibles
L'écluse du Carnet
Il fut un cimetière des grands voiliers entre 1921 et 1927.
Pendant la Seconde guerre mondiale, les Allemands l'occuperont, puis les Américains, de 1957 à 1967, y stockeront du matériel de l'OTAN.
Le canal maritime est fermé à la navigation en 1959.
Dans les années 1960, grâce à plusieurs aménagements, notamment les ouvrages de vannages de la Martinière, de Buzay et du Carnet, le canal devient et est toujours l'outil de régulation hydraulique du Pays de Retz.
Son dévasement a débuté dans les années 1990, à l'aide de petites dragues.
Le canal de la Martinière est le théâtre d'exposition d'objets insolites créés par des artistes dans le cadre du festival d'art contemporain 2007-2009-2011 Nantes/Saint-Nazaire, comme le bateau mou Misconceivable d'Erwin Wurm que j'avais pris en photo lors d'une croisière conférence sur la Loire en 2007 (lien vers article)
Nous revenons par une petite route pour rejoindre Paimboeuf.
Un arrêt devant l'entrée du château du Plessis Mareil
La seigneurie du Plessis-Mareil est l'une des plus anciennes seigneuries du pays de Retz. Elle est mentionnée dès le XIIème siècle. A en croire la tradition, des souterrains communiqueraient avec Beg-Op-Zoom et la Ramée afin de gagner la Loire.
En arrivant sur Paimboeuf nous craquons devant une crêpe au chocolat et un café..
Et sur le chemin du retour, apercevant des vieilles cheminées, un détour nous amène devant le Château de la Verrie à Corsept.
Situé sur un promontoire rocheux peu élevé, mais suffisant pour l’isoler des zones marécageuses l’entourant, le château de la Verrie occupait, au fond de la prairie de Corsept, une place stratégique au XVIIIe siècle. Lié à l’évolution du port de Paimboeuf, le site fut choisi par la famille de Bruc pour en faire le centre visible de la seigneurie de la Guerche dont dépendait en partie l’avant-port de Paimboeuf.
Un incendie a dévasté l'édifice dans la nuit du 23 au 24 janvier 1936, de style classique, avec une belle et élégante façade, il abritait à l'arrière, d’un côté, un jardin à la française et de l’autre, un parc à l’anglaise.
Le portail d'entrée est magnifique
Le château n'a jamais été rénové. C'est un domaine privé qui ne se visite pas.
Une photo récupéré sur le net donne une idée de l'importance du château
Voilà, un bon dimanche de mars (sans giboulées).....
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 65 autres membres