Découverte du Cotentin - La route des caps et le val de Saire
Une boucle d'environ 70 km en ce dimanche de Pâques.
Barneville – Baubigny – Surtainville – Le Rozel – Flamanville – Les Pieux – Saint Germain -Le-Gaillard – Sortosville – Barneville.
Massif dunaire de Baubigny
Situées sur la côte ouest du Cotentin, les dunes d’Hatainville font partie du massif dunaire dit de Baubigny qui s’étend entre les caps du Rozel et de Carteret sur une surface d’environ 800 hectares.
Ce vaste massif dunaire s’étire sur une dizaine de kilomètres sur le littoral des communes Barneville Carteret, des Moitiers d’Allonne, de Baubigny et de Surtainville. Ces dunes perchées (c’est à dire, appuyées sur une falaise fossile) sont représentatives des dunes du nord de la côte ouest du Cotentin, elles culminent sur Hatainville à 80 mètres de hauteur et s’enfoncent dans les terres à près d’un kilomètre cinq.
Rozel
Le château du Rozel est une demeure historique construit par la famille Bertrand, barons de Bricquebec,
Le château date des 13e, 14e et 18e siècles. Les toitures couvrent une surface de 4 000 m² de toitures.
Le logis principal est du 18e siècle, époque où le château devient la propriété des Bignon, vieille famille parlementaire parisienne, jusqu'à l'extinction des comtes du Rozel.
L'avocat Jérôme-Frédéric Bignon (1747-1784), bibliothécaire du roi, fait couvrir l'ensemble des tours et le colombier de couronnements de créneaux et merlons, et d'un belvédère . Il dote également le château de bâtiments de service.
Le château est pillé à la Révolution et partiellement détruit. Il est reconstruit au 19e siècle.
Le 14 septembre 2005, la demeure est inscrite sur la liste des Monuments istoriques.
Descendante d'Anslec de Bricquebec, Nelly Guerbois et son mari, Pierre, l'achètent en 2008 pour le convertir en une maison d'hôtes (5 chambres, 2 gîtes). Fin 2011, ils décident de le remettre en vente.
Flammanville
Le château de Flammanville
Il date principalement du XVIIe siècle, mais l’existence d’une vaste propriété seigneuriale est attestée dès le XIVe siècle. Il est entouré d’un parc de plusieurs hectares enrichi de bois, d’étangs, ainsi que d’une magnifique tour octogonale. Son jardin de dahlias, ouvert au public tout au long de l’année, réunit 1150 variétés.
Propriété communale depuis 1986, ce château est également un lieu de vie culturelle proposant des expositions et des spectacles.
Dielette
Le hameau Diélette est rattaché à la commune de FLAMANVILLE, il fût autrefois une commune à part entière avec son église, son cimetière et ses commerces.
Les nobles de Flamanville et Tréauville firent partager des terres avec comme délimitation la rivière Diélette et la route d’accès au port.
Le cimetière fût transféré à Flamanville ainsi que les pierres de l’église, qui furent utilisées pour construire l’édifice actuel situé dans le bourg de la commune.
Après une pause déjeuner au Baligan à Siouville-Hague (on recommande fortement, ambiance très sympa et repas excellent), nous amorçons le retour par les terres.
La maison du Biscuit à Sortosville
Beaucoup de voitures arrêter sur le bord de la route nous incite a faire de même.
Nous découvrons la maison du biscuit, une des dernières biscuiteries artisanales de Normandie, perpétuant une tradition familiale depuis 1903, avec un décor de rue à l’ancienne d’avant-guerre pour vous accueillir et des boutiques au charme d'antan.
A l'intérieur, nous découvrons une véritable épicerie fine proposant …. de tout. Le mieux est d'aller faire un petit tour sur le site de la boutique.
http://www.maisondubiscuit.fr/fr/la-biscuiterie_38
Lundi de Pâques avec la tempête et la pluie nous arrête dans notre circuit de la route des caps.
Nous faisons juste une petite visite à Port-Bail
Arrivée par le pont aux 13 arches
Le monument, érigé en 1873, est impressionnant de par son architecture et ses matériaux, il sépare Le Havre sud, du Havre nord et mène du bourg de Portbail vers la plage.
L'église Notre-Dame, classée monument historique, se distingue par son clocher fortifié couronné de créneaux et de mâchicoulis du xie siècle, vestige de la guerre de Cent Ans.
Mardi nous continuons cette route du port de Dielette jusqu'à l'entrée de Cherbourg.
Première étape, les dunes de Biville
C'est l'un des plus vieux sites dunaires d'Europe qui s'étend à perte de vue sur 200ha.
Nous descendons jusqu'à la mer.
En voyant le calvaire, nous décidons de remonter jusqu'à lui
Erick est curieux,
et les moutons aussi
Dans le petit village de Biville une église prend toute la place.
Nous découvrons l'histoire de Thomas Helye.
Les parents de Thomas, Hélye et Mathilde, auraient été de simple condition.
Après avoir vraisemblablement étudié chez les bénédictins des prieurés de Vauville et d’Héauville il devint maître des écoles de Cherbourg vers 1225. Il se fait remarquer par ses talents de pédagogue.
À la suite d’une forte fièvre qui le met aux portes de la mort, il connaît une véritable conversion. Se retirant chez son frère Guillaume, en sa paroisse natale de Biville, il y mène une vie de pénitence. Hirsute, le vêtement négligé, il s’y livre au jeûne et à la mortification.
Ayant appris sa conduite, l’évêque de Coutances le fait appeler et l’incite à soigner sa tenue.
Avant qu’il soit appelé au sacerdoce, Thomas Hélye accomplit les pèlerinages de Rome et de Saint-Jacques-de-Compostelle et étudie pendant quatre années la théologie à Paris.
À la fin de sa vie, affaibli par ses privations, Thomas Hélye se retire au manoir de son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il y rend son âme à Dieu le 19 octobre 1257. Le lendemain, son corps est porté en sa paroisse natale et voisine de Biville au milieu d'un grand concours de peuple.
Son tombeau de marbre, reconstruit en 1910, se trouve dans le chœur de l'église où il est honoré par de nombreux pèlerins, spécialement lors des fêtes annuelles du 19 octobre.
Canonisé par la vox populi dès son décès, Thomas Hélye, à l'intercession duquel sont attribués de nombreux miracles de guérison, est béatifié par le pape Pie IX le14 juillet 1859.
Sur un des vitraux (qui sont magnifiques) ont peu lire : Bienheureux, Thomas Helye, patron des écoliers.
Nous faisons une pause déjeuner à Vauville, petit village.
Nous filons jusqu'au nez de Jobourg
Ici les courants sont les plus violents du monde. Du haut de la falaise, 128 mètres,
Au loin le phare de Goury
Construit en 1826 pour sécuriser la passe traversée par de violents courants, le phare culmine à 48 mètres.
Le port de Goury se trouve au « Bout du Monde » juste en face de l'île anglo-normande Aurigny.
C'est également à Goury que l'on trouve la station de sauvetage en mer et son canot le « Mona Rigolet », souvent de sortie pour secourir des navires pris dans le Raz Blanchard, l'un des courants les plus forts au monde.
Le raz Blanchard
Il doit son nom à la blancheur de ses vagues coupées dans leur mouvement par les forts courants dus aux hauts fonds entre le cap de la Hague, Cap Cotentin et les îles Anglo-Normandes.
Ces courants, pouvant atteindre la vitesse de 10 noeuds par grande marée, sont les plus forts d'Europe et rendent la navigation très difficile.
Phare de Goury
En 1823 en une seule année, 27 navires ont sombré dans les parages. Peu de temps après, la construction d'un phare fut mise à l'étude.
Le chantier débuta en 1834 et nécessita une main d'oeuvre importante pendant 3 ans.
En 1837, la construction de cette tour de granit est terminée. A 48 m de hauteur, elle sert de support à une lanterne munie de puissantes lentilles.
Cette lanterne, d'une portée de 25 km, a un mouvement de rotation continu au rythme d'un éclat toutes les cinq secondes.
Le pétrole a été utilisé comme combustible jusqu'en 1971. Aujourd'hui, une éolienne permet d'utiliser la lumière électrique. Au début du siècle, une corne de brume a été ajoutée.
En 1940, le phare fut occupé par les Allemands. Il resta éteint jusqu'au 1er Juillet 1944, date de sa libération.
Au loin des oiseaux (cormorans peut être)
et devant moi un drôle d'oiseau remonte
C'est vraiment magnifique, nous regrettons un peu de ne pas être venus voir la tempête hier....
Après, un arrêt à Port Racine, le plus petit port de France (800 m² et une ouverture de 11 mètres en les 2 jetées).
Seules quelques barques de pêcheurs sont amarrées traditionnellement en va et vient sur des aussières.
Port Racine porte le nom d'un des derniers corsaires qui sévissaient sous Napoléon, le capitaine François-Médard Racine (1774-1817).
Au début de l'année 1813, il choisit cet endroit comme refuge stratégique. Il construisit une jetée pour se protéger du mauvais temps et éviter de se faire repérer par les navires ennemis.
De là, il pouvait rapidement lancer sa goélette l' "Embuscade" sur les navires doublant le cap de la Hague, Cap Cotentin ou faisant du trafic avec les îles anglo-normandes. Après la disparition de notre héros, la jetée en pierre sèche de Port Racine, longtemps entretenue par les pêcheurs, se disloqua et après plusieurs pétitions, les pêcheurs de port Racine obtinrent un port en dur construit entre 1870 et 1886.
Déjà mercredi, nous ne pourrons pas tout faire, tout voir. Le Cotentin est vraiment magnifique à faire.
Nous zappons Cherbourg, grande ville pour nous, et comme hier au soir nous nous sommes retrouvés dans un embouteillage sur la route du retour à l'approche d'Equeudreville....
Nous décidons de poursuivre en suivant la route du Val de Saire.
Betteville – Gatteville – Barfleur – Saint Vaast la Hougue
Cap Lévi
La présence de haut-fonds et de courants puissants a rendu nécessaire la construction d'un phare au xixe siècle pour protéger la progression des navires vers le port de Cherbourg.
Détruit en 1944, le vieux phare a été remplacé par une tour de 36 mètres de haut en 1947.
Fort Lévi
Construit sous le Consulat, le fort du Cap Lévi fut érigé à partir de 1801 à la demande de Napoléon Bonaparte, afin de protéger le cabotage dans la vaste rade de Cherbourg en mettant les navires à l'abri de son artillerie et de défendre le port Lévi.
Plusieurs fois remanié mais toujours inachevé, il n’a déjà plus de rôle défensif à la fin du xixe siècle et se retrouve déclassé en 1875, puis transformé en résidence secondaire. Il passe en 1905 à la famille de l'amiral Dumas-Vence, qui l'utilise comme résidence secondaire jusqu'en 19391 et y installe un pavillon mauresque de l'exposition universelle de 19002.
Il reprend du service au cours des Première et Seconde Guerres mondiales.
Réquisitionné en 1940 puis bombardé, il est en ruines lorsqu’il est acheté en 1953. Le côté droit abîmé l’aurait été d’aviateur britannique revenant d’une action de bombardement sur le radar de Maupertus et souhaitant rentrer à vide au Royaume-Uni.
Félix Amiot, propriétaire de l'important chantier naval Cherbourgeois des Constructions mécaniques de Normandie, y aménage une résidence de prestige dans laquelle il reçoit ses hôtes de marque. Ce sont ces aménagements qui subsistent aujourd’hui chambres d'hôtes.
Le petit port abritent quelques bateaux de pêches.
Il y a pas mal de gîte aujourd'hui
En passant un cheval nous offre une jolie danse !!!
Voilà, maintenant je suis tout sale....
Nous continuons vers Gatteville et son phare.
A part la Chapelle Notre Dame Du Bon Secours
et une église.....
Nous poussons jusqu'au phare
Construit entre 1829 et 1834, pour guider les navigateurs dans le dangereux passage du raz de Barfleur, ce phare est composé de 11.000 pierres de taille en granit, mesure 75,00 m de haut, c'est le 2 ème phare de France et d'Europe. Les murs à la base font 2,60 d'épaisseur et 1 mètre au sommet.
Derrière se trouve le sémaphore
Il est possible de monter les 365 marches (pas quand il y a un fort vent) pour avoir une vue époustouflante (paraît-il)... a l'heure ou nous y étions c'était fermé, flûte, je les aurais bien montées. Par temps très dégagé on peut apercevoir l'Angleterre.... A vérifier une autre fois.
L'étape suivante est Barfleur
Barfleur est aujourd'hui gratifiée du label des plus beaux villages de France
Petite balade le long du port avant une pause déjeuner. Oh la la , la cuisse de canard au miel et au cidre...Hummmmm
Plus loin nous découvrons Saint Vaast la Houge.
En face l'île de Tatihou
L’île Tatihou, est le domaine privilégié des oiseaux marins,
Le musée maritime
Ouvert en 1992, il a été créé pour accueillir le mobilier archéologique provenant des épaves de la Hougue (bataille de mai-juin 1692). A ce titre, il est inscrit sur la liste des musées contrôlés par la Direction des Musées de France depuis novembre 1991.
Renseignements pris, les liaisons par bateaux ne commencent qu'a partir du 2 avril....tant pis.
Nous allons jusqu'à la chapelle des marins.
Un peu de réparation pour ce bateau qui porte bien son nom « Vieux Copain »
Nous reprenons la route du retour vers Barneville. Au passage un arrêt à Briquebec et son château.
Comme le révèle l'étymologie de son nom, les origines de Bricquebec (du scandinave bekkr, cours d'eau, précédé de brekka, la pente) se rattachent à l'épopée des envahisseurs vikings, très solidement implantés en Cotentin au début du X° siècle.
La tradition attribue la fondation du château au scandinave Anslech, proche du Duc de Normandie, Guillaume Longue-Epée.
Le donjon
Le donjon a la forme d'un polygone de 11 côtés. Il mesure 22,30 mètres de haut et son diamètre est de 10 m. Il est construit sur une motte de terre de 17 m de hauteur et de 50 m de diamètre. Il semble qu'il ait été construit là pour assurer la défense de la porte d'entrée.
La tour d'horloge
Elle est haute de trois étages, reliés entre eux par un escalier tournant; chaque étage offrant une salle. Un musée y a aujourd'hui trouvé place.
Dans la cour se trouve la pyramide de la mémoire.
Créée par Pascal Morabito, sculpteur, créateur, designer, joaillier, parfumeur et maroquinier de la Place Vendome à Paris, ce dernier l'a offerte à la ville à l'occasion du passage à l'an 2000 et inaugurée le 31 décembre 1999 par le maire de la commune.
Remplie de plus de 2000 objets comme des casques, briquets, douilles, criquets, éclats d'obus etc ... , donnés par les bricquebetais, elle se compose de sable des plages d'Utah-Beach.
Le créateur a imaginé qu'au fil des années, avec ce matériau friable, la Pyramide se métamorphosera en offrant un relief différent et en découvrant un objet qui rappellera à nos enfants et petits-enfants et arrières-petits-enfants, les sacrifices qu'on fait des hommes du XXe siècle pour que la Liberté.
Grégoire Brainin dit "Moineau", a composé un poème intitulé "Afin que" déposé au coeur de la Pyramide :
Afin que le temps souvenir ne s'éfface.
Comme les sables des plages balayées par les vents du temps.
Imprégné à Omaha Beach des larmes et de de sang de ces enfants
Venus d'ailleurs
Sauver la France, et lui donner au prix de leur souffrance la délivrance.
Ce MEMORABITO, pyramide de mémoire
Montrera ses blessures, d'ailes brisées du passé,
Au peuple du futur les lambeaux de la liberté déchirée
Réunissant pour toujours le don de leur Jeunesse
Pour que vive la LIBERTE"
Une bonne journée qui se termine à la maison du biscuit pour faire un plein de petits financiers à ramener.
Il nous reste deux jours, ce sera dans un prochain article....
Petite précision : Sur beaucoup de photos vos avez pu remarquez des petites "tâches"... vous n'avez pas la berlue....flûte, flûte, des grains de poussière sur le capteur du reflex... A faire nettoyer d'urgence par un professionnel...
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