2019 - Avril au Portugal
Nous voici de nouveau reparti pour une quinzaine avec tata Colette et cousine Christine.
Notre point de chute, Nazaré dans la région centre du Portugal.
Nous avons trouvé un appartement très spacieux et très bien situé à 5 minutes à pied de la plage et des commerces et des halles.
Des places pour se stationner juste devant l'appartement, même pas besoin du garage en sous sol. Pour qui connait Nazaré et ses problèmes de stationnement, c'est vraiment super.
Nous redécouvrons avec plaisir les petites ruelles et les femmes avec leurs jupes à carreaux, leurs tabliers et leurs pellerines.
Nous prenons le funiculaire pour monter jusqu'à Sitio, quartier de Nazaré situé en haut de la falaise et retouver les femmes au 7 jupons et les hommes avec les pantalons à carreaux. Ce sont les tenues des pêcheurs.
La chapelle Notre Dame de Nazaré
La légende raconte qu'en septembre 1182, un matin de brouillard, D. Fuas Roupinho, gouverneur de château , poursuivait un cerf quand soudain l'animal disparut dans l'abîme. Face au péril le noble chevalier invoqua la Vierge...et le cheval s'arrêta brusquement, sauvant la vie du Chevalier.
En remerciement le chevalier fit bâtir la petite chapelle de la Mémoire qui se trouve au bord du précipice.
La statue de la Vierge qui se trouve bien protégée à l'intérieur de la chapelle serait originaire de Nazareth et aurait été rapportée de Palestine par un moine grec jusqu'à un monastère d'Espagne.
Une petite visite de l'église
Vue d'ensemble de la place
Nous redescendons à pied, mais oui....
Le temps n'est pas au plus beau, il fait gris et des averses de temps en temps mais cela ne va pas nous arrêter. Il parait que cela va s'arranger......
Alcobaça
Au confluent de deux petites rivières, l'Alcoa et le Baça, la ville doit sa renommée à son monastère, et plus particulièrement à l'église Santa Maria, l'un des plus beaux monuments cisterciens du monde chrétien classé dans la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
L’église de l’abbaye royale de Sainte-Marie d’Alcobaça, avec ses proportions imposantes, trône au milieu de la ville, impossible de la rater.
C’est le premier édifice de style entièrement gothique a avoir été construit au Portugal.
Nous le devons au moines de l’ordre de Cîteaux qui débutèrent sa construction en 1178, ce qui est relativement peu de temps après la fondation de la nation (1143) : à ce moment-là, la Reconquista, la reconquête de la péninsule ibérique aux musulmans n’était pas encore tout à fait achevée.
En 1153 commencèrent les travaux pour le monastère provisoire, qui allait donner place à l’œuvre grandiose d’aujourd’hui. Les moines avaient un rôle social de premier plan : ils fondèrent la première école publique dès 1169.
L'glise à été construite en trois étapes 1178 et 1233 à 1252.
Les voûtes des nefs ont la particularité de présenter pratiquement la même hauteur, soit plus de 20 mètre au dessus du sol.
C'est un espace grandiose et autère, si cher à l'esprit de S. Bernardo (Saint Bernard). Bernard de Clairvaux a joué un rôle fondamental dans la création de cette église. En effet, Alphonse Ier, premier roi du Portugal, avait fait don au futur Saint Bernard de Clairvaux d’un gigantesque territoire à Alcobaça, pour qu’il puisse y établir un monastère.
Les tombeaux de Inès de Castro et du roi Pedro 1er
Si il y a une histoire d’amour qui a marqué l’histoire du Portugal, c’est celle de l’amour interdit entre le Prince D.Pedro et Inês de Castro, dame de compagnie de sa femme.
Bien qu’il soit marié, le prince marquait des rencontres amoureuses avec Inês dans les jardins de la «Quinta das Lágrimas».
Après la mort de sa femme en 1345, D. Pedro est allé vivre maritalement avec Inês, contre la volonté du Roi D.Afonso IV, son père, qui condamnait avec véhémence le lien, et a provoqué une forte désapprobation de la cour et du peuple.
Pendant des années, Pedro et Inês vivaient dans le «Pacos de Santa Clara» à Coimbra, avec leurs quatre enfants.
Mais la censure croissante de cette union par la cour faisait constamment pression sur D. Afonso IV, qui a fini par faire assassiner Inês de Castro en Janvier 1355.
Fou de douleur, Pedro a mené une révolte contre le roi son père, ne pardonnant jamais l’assassinat de sa bien-aimée.
Quand finalement à la mort de son père, il pris la couronne en 1357, D. Pedro a ordonné l’arrestation et à tuer les meurtriers de Inês, arrachant leurs cœurs, qui lui a valu le surnom de «o Cruel».
Plus tard, jurant qu’il avait secrètement épousé Inês de Castro, D. Pedro a imposé sa reconnaissance en tant que reine du Portugal.
En Avril 1360, il a ordonné le rapatriement du corps de Inês de Coimbra jusqu’au «Mosteiro Real de Alcobaça», où il a construit deux magnifiques tombeaux, afin qu’il puisse reposer éternellement à côté de son éternelle bien-aimée.
Comme ça, l’histoire d’amour la plus radicale portugaise serait immortalisée dans la pierre.
Le cloitre du silence
Quand on pense aux moines, il nous vient rapidement à l’esprit des gens entièrement consacrés à Dieu, pratiquant l’introspection, l’étude de soi, et pour beaucoup, le culte du silence. Il n’est pas rare le film ou le livre qui nous présentent des moines qui n’ont pas le droit de parler ! Le Monastère d’Alcobaça possède un cloître au surnom évocateur, rappelant les clichés sur les moines : le Cloître du Silence.
La salle du Chapitre
Principale pièce monastique, c'était ici que les moines se réunissaient pour débattre des sujets de la communauté.
Le refectoire
Cet espace est l'un des mieux réussis de l'époque médiévale. Il est précédé par un porte dont l'encadrement inférieur porte l'inscription latie " considérez que vous mangez les pêchés du peuple".
La cuisine
Il s'agir d'un espace à la verticalité accentuée, marquée par une grande cheminée baroque, recouverte d'azulajos.
Il convient de remarqué le bassin, alimenté souterrainement par le bief, ce qui atteste de la complexité du systèe hydraulique du monastère.
La salle des rois
Il s'agit d'un espace érudit et austère qui est en réalité une église-salon caractéristique d'un courant érudit de la moitié du XVIe siècle.
Pendant l'époque baroque, les statues des rois du Portugal y ont été placées. Les murs sont couverts de panneaux d'azuléjios rococo, retraçant la fondation légendaire du monastère.
A la fin de la visite de ce monastère, c'est la CATASTROPHE
Mon appareil photo me lâche... Il n'est pourtant pas bien vieux (c'était mon cadeau pour mes 60 ans)
Il ne se déclenche plus, rien, niet, nada, que dalle
Bien évidement je n'ai pas amener un autre objectif donc je ne peux pas tester si cela vient de mon objectif ou de l'appareil en lui même. Au retour des vacances je testerai et j'aviserai.
En attendant pour le reste de la journée mon téléphone fera l'affaire et les photos Christine.
Nous terminons la balade avec un arrêt à Batalha
Batalha est une petite ville paisible, mais qui fut autrefois l’endroit où la plus importante des batailles pour le Portugal s’est déroulée : la bataille d’Aljubarrota (1385). Cette bataille a permis au Portugal de conserver son indépendance face aux Castillans et, en cet honneur, le roi Jean Ier a fait construire le Mosteiro da Batalha (le plus joli des monastères du Portugal).
Ce grand monastère représente la transition entre l’architecture gothique et l’architecture de style manuélin. Cependant, bien que sa construction ne se soit jamais achevée (après plus de 100 ans en travaux), il a grandement influencé les générations futures d’architecture portugaise.
La statue de Nuno Alvares Pereira, connétable (Comte chargé des écuries) du Portugal avait lui aussi apporté son aide au roi pour combattre les troupes de Castille.
Les chapelles imparfaites à ciel ouvert.
Le chantier du monastère dura deux siècles sous le règne de 7 souverains portugais pour finalement ne jamais s’achever.
Le lendemain matin, direction Leiria où nous avions prévu une balade au marché, balade avortée vu la pluie qui s'abat sur nos têtes juste avant de decendre de la voiture.
Par contre arrêt au LeiriaShopping, grand centre commercial ou une FNAC est présente.... Je déniche un bridge qui parait pas mal et qui fera l'affaire pour remplacer mon reflex en panne, car vraiment pas possible de rester sans appareil photo.
La pluis s'étant calmé nous montons jusqu'au château
Après la conquête de Leiria aux dépens des Maures, le premier roi du Portugal, a ordonné en 1135 la construction d'un château dans cette localité.
En 1195 sous le règne de Sanche Ier, le château a été une première fois fortifié.
Ensuite en 1324, Denis Ier a ordonné la construction de la tour de garde, et a transformé la forteresse en palais.
Les invasions françaises ont provoqué d'importants dommages, mais le château de Leiria a conservé sa beauté.
Erick se prend pour le roi....
Du haut des remparts un joli coup d'oeil sur les toits de la ville.
Nous prenons notre rythme, 1 jour café dans Nazaré le matin et déjeuner à l'appartement, balade l'après midi et le lendemain, visite sur la journée avec déjeuner au restaurant.
Cela nous permet de déguster de la Bacalhau (morue) , du frango assada (poulet grillé), des sardinhas (sardines).....Le tout accompagné de Vinho Branco Verdé (Vin pétillant blanc)
Les salines de Rio Maior
Les salines de Rio Maior, appelées aussi salines da Fonte da Bica, ne ressemblent à aucunes autres, parce qu’elles sont les seules de l’intérieur au Portugal. Elles sont considérées comme une merveille de la nature puisque la mer est à 30 kilomètres!
Les salines de Rio Maior se situent au pied du parc naturel des montagnes de Aire et Candeeiros.
La montagne des Candeeiros de nature calcaire possède de nombreuses failles dans la roche. De ce fait, l’eau de pluie ne reste pas à la surface et forme des cours d’eau souterrain.
Un de ces cours d’eau traverse un vaste et profond dépôt de sel gemme qui remplit le puit existant à 8.95 mètres de profondeur au milieu des salines. L’eau extraite est sept fois plus salée que l’eau de mer.
Le bois est le matériel choisi pour empêcher la corrosion du sel. La plupart de ces anciens magasins de sel sont depuis transformés en petits commerces.
Le temps s'améliore au fil des jours. Nous sommes déjà jeudi et nous partons pour la journée vers Péniche.
Jusqu'au 15è siècle Péniche était encore une île rattachée petit à petit au continent par la formation d'un long cordon dunaire.
Cette petite ville n'a jamais oubliée son passé insulaire, la pêche et les industries en découlant sont encore et toujours les principales activités.
Le tour de la péninsule
Nous faisons le tour de la péninsule en partant du nord, de Papôa.
Le rocher vertical se nomme le Pierre aux corbeau en référence au cormorans huppées qui s'y reposent
Nous avançons en suivant la côte (le tour de la péninsule fait environ 8km) jusqu'à la Capela de Nossa Senhora dos rémedios qui possèdent de beaux azulejos.
Capela de Nossa Sehnora dos Rémédios
Ce temple constitue la base d'un sanctuaire dédié au culte marial. Sa date de construction est inconnue mais aurait été construite au 16ème siècle.
Selon la légende, l'image de Notre-Dame aurait été trouvée au 12ème siècle cachée dans un petit sous-sol, situé dans le même domaine où se trouve aujourd'hui la chapelle.
L’importance de ce culte est telle qu’il a donné lieu à des pèlerinages annuels.
Dans ce temple se trouve l’image de Notre-Dame des Remèdes qui est vénérée, les panneaux de carreaux du XVIIIe siècle évoquant des épisodes de la passion du Christ et la chapelle du seigneur mort.
Nous terminons notre tour de la péninsule à Cabo Carvoeiro aux formes étranges façonnées par l'érosion.
Après le déjeuner, un petit tour dans Péniche pour découvrir en premier une forteresse de sinistre mémoire, puisqu'elle servit de prison sous le régime de Salazar.
Un musée l'occupe aujourd'hui rendant hommage aux milliers de prisonniers politiques qui y passèrent parfois de longues années.
Nous passons devant une école de Rendas De Bilros (Dentelles aux fuseaux). On nous invite gentiment à entrer.
Si les hommes étaient traditionnellement engagés dans la pêche et l'agriculture, les femmes, en plus d'aider au salage, à la transformation et au stockage du poisson, se divertissaient souvent à la porte de la maison pour effectuer des pièces de dentelle délicate et blanche de Peniche, dont la vente complète souvent le maigre revenu obtenu dans le dur labeur de la pêche.
Et pour terminer un petit tour sur les remparts
Sur le chemin du retour un arrêt à Obidos
Une haute muraille crénelée entoure cette citadelle constituée d'une lacis de ruelles tortueuses et pavées de galets ronds, et bordées de maisons aux murs chaulés et aux entourages de portes et fenêtres peintes en bleu ou ocre.
Une petite dégustation de Ginjinha, liqueur de cerise griotte servie dans une petite tasse en chocolat.
Ce matin c'est jour de marché à Nazaré.
Nous en profitons pour faire un tour sur la plage
Et voir les poissons séchés
Un petit tour par le marché couvert avant de déjeuner de poulet grillé
L'après midi nous allons jusqu'au port de pêche à la sortie de Nazaré
Quelques cormorans se sèchent sur les pontons (cela me permet de tester le zoom de mon nouvel appareil)
Ensuite nos allons juqu'a Sitio au fort de l'archange Saint Michel que l'on voit en haut de la falaise
Il n'y a pas grand chose à voir a part de dominer la mer. Ce site est maintenant dédié au surf ce qui est logique quand on sait que les plus grandes vagues surfées du monde se trouvent ici.
En 2018 un surfeur à réussi la prouesse de dompter une vague de 24 mètres et 38 cm de hauteur.
Nous allons à la Plage Nord, au pied de la falaise point de départ des surfeurs.
Sur les dunes un tapis de pourpiers jaunes
Même Pépite est ravie de retrouver une plage et du sable
Quelques toutes petites vagues
Voilà déjà une semaine d'écoulée, encore une à venir
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