Carnaval de Venise 2017 : Murano, Burano, Torcello et le reste
Déjà Mardi, nous partons en vaporetto faire les îles.
Murano
Si l'on visite aujourd'hui l'île de Murano c'est surtout pour ses verreries, qui s'y sont développées intensément après un décret du Sénat de 1201 obligeant les verriers à s'installer sur l'île par peur des incendies. Cette industrie assure sa prospérité jusqu'au XVIIIème siècle.
D'abord utilitaires, les objets fabriqués deviennent décoratif à partir du XVIè siècle. Les cours européennes raffolent des coupes en verres coloré décorées à la feuilles d'or et incrustées d'émaux.
Mais au XVIIIè la concurrence du cristal de bohème, beaucoup moins cher, précipite la chute de cette industrie. L'immense majorité des usines fabriquent aujourd'hui des petits objets sans intérêt. Des boutiques remplies de bibelots, pour la plupart importés de Chine ou de Taïwan, ont ouvert à chaque coin de rue.
Nous ne restons pas longtemps, préférant repartir vers Burano.
Il est étrange de voir des gens costumés prendre le vaporetto avec nous
Ils n'échappent pas au controle de billet comme nous....
Le soleil en profite pour nous passer un message
Le soleil et la lune s'illuminent
Nous arrivons à Burano avec le brouillard qui nous enveloppe
Burano
Sur cette île toutes les maisons sont peintes dans des couleurs vives. Traditionnellement, les femmes de l'île peignent les maisons pour que leurs maris pêcheurs les voient de loin !
Bateau de livraison pour les commerces
Ici aucun grand palais ni monuments majeurs, mais un petit village, densément peuplé, avec ses canaux, et ses pécheurs.
En plus de la pèche, l'autre spécialité de l'île de Burano est sa dentelle. Au XVIème siècle un point de dentelle est crée sur l'île, le Punta in Aria. Cette industrie de la dentelle a enrichi Burano jusqu'au XVIIIème siècle. Aujourd'hui, le véritable point de Burano est peu pratiqué, le travail est extrêmement long et les prix sont hors de portée du commun des mortels.
Nous entrons dans une boutique où une dentellière réalise des coins pour des mouchoirs
Une semaine de travail pour faire les 4 coins
En période de carnaval, il ne faut s'étonner de rien et de jolies personnes costumées déambulent dans le magasin
Dans les rues nous en croiseront d'autres toute la matinée
Torcello
Nous reprenons le vaporetto pour aller jusqu'a Torcello,
Torcello a été habitée très tôt, dès le début des invasions barbares, comme d'autres îles de la lagune. La ville prospère entre le VIème et le Xème siècle, jusqu'à devenir un important centre commercial et l'une des villes les plus prospères de l'Adriatique avec ses 10 000 habitants. Elle devient siège épiscopal dès l'année 639.
Important comptoir commercial elle fait aussi fortune avec l'exploitation des salines de la lagune.
Mais à partir du XIIème siècle, la lagune s'envase de ce côté, la malaria progresse et les habitants commencent à quitter l'île pour rejoindre les îles plus salubres et en particulier l'île du Rialto de Venise qui devient à son tour un important centre économique. La ville décline au fil des ans et se vide de sa population.
L'ancienne cathédrale de Torcello, Santa Maria Assunta (Sainte Marie de l'Assomption) est le plus ancien édifice de la lagune.
Sa fondation est datée de 639 comme l'indique une inscription à gauche du chœur.
Cette grande fresque est réalisée en mosaïque
Nous reprenons le chemin du retour pour reprendre le vaporetto
Le lendemain nous partons directement vers l'île cimetière de San Michele.
C'est en 1837 que, pour des raisons sanitaires, cette île devint le siège du cimetière de la ville de Venise. Précédemment, les sépultures étaient rassemblées dans de petits cimetières se trouvant à proximité des églises.
Un carré militaire français, rassemblant les tombes de 18 militaires décédés à la fin de la Première Guerre mondiale, se trouve également sur l'île San Michele. Ces hommes appartenaient majoritairement au Centre d'Aviation Maritime de Venise, dépendant de la Marine nationale française qui assurait la permanence d'hydravions sur la Mer Adriatique. Les tombes sont alignées en une rangée, aux côtés de celles de militaires italiens.
Le cimetière est divisé selon la religion du défunt. Ainsi, on y trouve des divisions catholique, orthodoxe et évangélique.
on y trouve aussi la tombe de Igor Stravinsky
Nous repartons en vaporetto vers la place San Marco,
pour passer l'après midi à s'en mettre plein les yeux, les costumes des participants sont incroyables de beauté, de détails dans les plis des robes ou des chapeaux.
Je vous propose une série de photos parmi les centaines que nous avons pris
La Fenice, l'opéra de Venise
Un parking à gondoles
Un hommage à Paris
Nous sommes d'ailleurs très étonnés du nombre important de Français qui participe au carnaval.
Tiens, le pont des soupirs.....Enfin
Le Pont des soupirs franchit le canal qui sépare le Palais Ducal de la Prison.
On l'a appelé le “Pont des Soupirs” parce qu'on imaginait les plaintes des condamnés qui le franchissaient pour aller directement du tribunal à la prison ou bien de leur cachot (de la salle de torture également) au tribunal.
Déjà Jeudi, nous partons vers le Rialto pour faire un petit tour sur le marché.
Un vendeur prépare des fonds d'artichaut très prisés par les Vénitiens.
De grands bancs de poissons, chipirons, sardines et autres gamberis
Des sardines comme à Nazaré au Portugal,
Et des crustacés décortiqués avec de drôles d'yeux
Sur les quais les livreurs déchargent leurs colis
Une pause déjeuner dans un excellent restaurant.
Nous nous régalons d' un Spritz, suivi de calamar et légumes frits et pour terminer un bon tiramisu, bien sur.
Ensuite nous allons découvrir le Dorsoduro, un des six sestieri (districts) de Venise. Il occupe la partie sud ouest de l'île.
J'aime bien les sonnettes des appartements
Un quartier ou se déroule le matin un marché flottant mais nous arrivons trop tard.
Nous arrivons sur une place ou une troupe fait le spectacle.
Petit à petit d'autres costumes arrivent et un cortège se forme.
Histoire du cortège
Les premiers témoignages du Carnaval de Venise remontent à l'an 1094, date de l'acte du Doge Faliero qui en autorise les festivités.
Mais l'épisode qui devait le singulariser remonte à l'an 1162; Ulrico, patriarche d'Aquilée, avec l'aide de quelques féodaux frioulans, assaillit Enrico Dandolo et le contraignit à se réfugier à Venise.
Le Doge Vitale Michiel II intervint, met en défaite Ulrico et le fait prisonnier avec 12 chanoines.
En échange de la liberté, Ulrico promit un tribut annuel de 12 pains, 12 porcs et 1 taureau, payables chaque jeudi gras.
Le sacrifice des animaux devint alors le rite initial du Carnaval.
Le taureau est un symbole pour le patriarche et les porcs pour les seigneurs.
Nous laissons le cortège partir vers la place San Marco, pour suivre les ruelles qui arrivent jusqu'à la lagune
face à l'île de Giudecca.
Nous passons devant le Squero di San Trovaso, dernier fabricant de gondoles à Venise.



Nous longeons la lagune pour retrouver la place San Marco et ses alentours.

Les carnavaliers sont toujours présents en nombre.










La nuit nous rattrape et la déambulation des personnages donne une atmosphère étrange sous les arcades de la place.



Un coup d'oeil au café Florian et l'on ne sait plus très bien dans quelle époque on vit




Un clin d'oeil pour Fabien,

Un clin d'oeil pour Marion, un costume sur le thème des fées

Détail du chapeau

Quelques clichés le long de la lagune




Nous rentrons par le vaporetto pour prendre notre bus.
une occasion de refaire quelques photos de nuit.








Dernière journée et dernières déambulations jusqu'à la place San Marco avant de boucler nos valises
pour prendre le chemin du retour
Devant un magasin de tissu pour faire de jolis costumes,

Tata Colette, Cousine Christine réflechissent à leurs costumes pour le prochain retour .......
Quant à Erick, il se sauve en courant

Quelques derniers costumes




Quelques derniers clichés de nuit




Dernier pont avant notre bus qui nous ramène à l'appartement

Et ultime repas chez Julia, amie de notre propriétaire, qui tient un très bon restaurant


Julia nous offre un limoncello avant de partir.
Allez dodo, demain il faut prendre la route de bonne heure
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